Publié le 24 juillet 2024
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« Les informations fournies jusqu’à présent font état de 148 hommes et 81 femmes, soit au total 229 personnes, qui ont perdu la vie » dans cette catastrophe, écrit dans un communiqué diffusé le 23 juillet le service de communication de la zone administrative de Gofa, où a eu lieu le sinistre. Ce bilan reste provisoire, les opérations de secours se poursuivant.
Abiy Ahmed « profondément attristé »
Firaol Bekele, le directeur de la Division Alerte précoce à la Commission éthiopienne de Gestion des risques de catastrophe (EDRMC), a expliqué que des précipitations prolongées avaient entraîné un premier glissement de terrain, le 22 juillet au matin, suivi par un deuxième qui a enseveli ceux allés porter secours aux premières victimes. « Dimanche soir, il y a eu de fortes pluies qui ont duré longtemps… Ces fortes pluies sont la cause principale de ce glissement de terrain dévastateur. Au départ, quatre habitations ont été touchées par le (premier) glissement de terrain, ensuite de nombreuses personnes se sont mobilisées pour sauver des vies et elles ont péri quand le (nouveau) glissement de terrain les a englouties », a-t-il précisé.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), plus de 14000 personnes ont été touchées dans cette région située à environ 450 kilomètres d’Addis Abeba, à environ dix heures de route. De l’aide humanitaire a commencé à être envoyée sur place dans des camions, en particulier de la Croix-Rouge éthiopienne. « Les agences sont prêtes à fournir des denrées essentielles, notamment de la nourriture, des articles médicaux, ainsi qu’un soutien en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a annoncé l’Ocha.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s’est dit « profondément attristé par la mort de nombreux citoyens dans un glissement de terrain soudain ».
Un mètre de glaise
La catastrophe s’est produite dans le kebele (plus petite division administrative) de Kencho, situé dans le woreda (district) de Geze-Gofa, une zone rurale et vallonnée. Ce glissement de terrain est le plus meurtrier jusqu’ici publiquement signalé en Éthiopie.
Des photos publiées par les autorités de la région de Gofa montrent une foule rassemblée au pied d’une colline herbeuse dont un large pan s’est détaché, emportant des arbres. On y voit aussi des habitants, armés de simples pelles ou houes, voire parfois à mains nues, tenter d’extraire des corps d’une épaisse couche d’un mètre d’une glaise rougeâtre et collante. D’autres transportent des cadavres recouverts d’une bâche ou d’un drap sur des brancards bricolés avec des branches.
L’État régional d’Éthiopie du Sud fait partie des nombreuses zones touchées par des inondations en avril et mai, pendant la « petite » saison des pluies. La « longue » saison des pluies a commencé en juin.
(Avec AFP)
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