La Chine répond aux préoccupations de l’UE sur sa nouvelle loi anti-espionnage

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Plusieurs États allemands ont suspendu les déplacements des inspecteurs chargés du contrôle de la qualité dans les entreprises pharmaceutiques chinoises.

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La Chine a répondu aux inquiétudes suscitées par sa loi anti-espionnage après que les États allemands de Berlin, de Hesse et de Rhénanie-Palatinat ont annulé les visites d’auditeurs dans des usines pharmaceutiques chinoises, affirmant qu’ils ne pouvaient pas garantir leur sécurité.

Pékin affirme que la nouvelle version de sa loi ne vise qu’une poignée d’activités d’espionnage et n’interférera pas avec les activités commerciales normales.

« Tant que les entreprises et le personnel concernés agissent conformément à la loi, il n’y a pas lieu de s’inquiéter », déclare Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Des importations cruciales pour l’Union européenne

L’Europe importe une grande partie de ses produits pharmaceutiques et de ses antibiotiques de Chine, qui est l’un des principaux fournisseurs mondiaux.

En Allemagne, près de 90 % des antibiotiques proviennent de Chine, selon l’Association allemande de l’industrie pharmaceutique (BPI).

Pour être vendus en Europe, les médicaments fabriqués sur le territoire chinois doivent répondre aux normes européennes de contrôle de la qualité. Des inspecteurs de l’UE doivent ainsi se rendre dans les usines chinoises pour délivrer un certificat confirmant que le processus de fabrication est conforme aux normes européennes.

Toutefois, en Allemagne, le plus grand centre d’inspection d’Europe, plusieurs États déclarent ne pas pouvoir garantir la sécurité de leurs inspecteurs, selon le quotidien allemand Frankfurter Rundschau.

Cette décision d’annuler les voyages des auditeurs a été soutenue par l’industrie pharmaceutique allemande.

Dorothee Brakmann, PDG de Pharma Germany, la plus grande association pharmaceutique du pays, a déclaré à la chaîne de télévision allemande Tagesschau : « [Les auditeurs] vont visiter les entreprises, ils prennent des notes, ils collectent des données et ils ont simplement peur des représailles ou, dans le pire des cas, des arrestations s’ils se rendent sur place ».

La Chine minimise les craintes

Le ministère chinois des Affaires étrangères affirme qu’il s’engage à fournir aux entreprises étrangères un environnement « orienté vers le marché ».

Toutefois, plusieurs organisations commerciales étrangères ont demandé à Pékin de clarifier sa réglementation, en particulier sur ce que les entreprises étrangères sont autorisées à faire en vertu de la nouvelle loi, dont la formulation est vague.

Les inquiétudes portent notamment sur le renforcement des restrictions concernant le transfert de données et sur la définition des données considérées comme relevant de la sécurité nationale au sens de la loi.

Mao Ning a par ailleurs réaffirmé la revendication de la Chine sur Taïwan lorsqu’elle a été interrogée sur le projet de l’Allemagne de faire passer deux navires de guerre dans le détroit de Taïwan le mois prochain.

La Chine considère l’île autonome comme faisant partie de son territoire et multiplie les manœuvres d’intimidation en survolant le territoire de Taïwan avec des avions de chasse et en menant des exercices intensifs autour de l’île.

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