La Tunisie proche du seuil critique !

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La Tunisie fait face à un besoin accru de dons de sang, avec des réserves actuelles couvrant sept jours de besoins, indique Hamadi Akkari, chef du département de collecte de sang au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS).

Il a qualifié ces réserves de « faibles », soulignant que les réserves de sang dans le pays ne doivent pas descendre en dessous de cinq jours, sinon la situation devient critique, selon ses dires. 

Akkari a révélé, dans une déclaration à Assabah, que les besoins quotidiens des hôpitaux en provenance du Centre National de Transfusion Sanguine sont estimés de 270 à 300 unités. Il a ajouté que les besoins de tous les hôpitaux au niveau national varient entre 650 et 700 unités par jour provenant des autres centres, ce qui signifie que le Centre National de Transfusion Sanguine fournit environ la moitié des besoins des hôpitaux dans tout le pays.

Le chef du département de collecte de sang a également exhorté les citoyens à se mobiliser pour donner leur sang, expliquant que « le centre fonctionne à plein régime et non selon les horaires d’été. Il accueille les donneurs tous les jours de huit heures du matin à six heures du soir, sauf le dimanche où il est ouvert de treize heures à dix-huit heures ». 

En Tunisie, les opérations de don se déroulent conformément à la loi n°26 du 17 mars 1982 qui stipule que le sang humain ne peut être prélevé qu’avec le consentement libre et conscient de la personne concernée et sans contrepartie. 

La Tunisie dispose de 25 banques de sang dans les hôpitaux régionaux et de 5 centres régionaux de transfusion sanguine, mais certains défis persistent dans le maintien des stocks. Parmi eux, on note le besoin d’information, certaines croyances culturelles, l’appréhension des aiguilles, et l’accessibilité des centres de collecte.

De même les centres de collecte peuvent ne pas être facilement accessibles pour tout le monde, et les horaires de collecte peuvent ne pas convenir aux donneurs de sang. 

« Les donneurs de compensation refusent le don volontaire pour des raisons non évidentes (51 %), par manque de disponibilité (13,3 %), pour difficultés d’accessibilité des sites de collecte (7,6 %), par phobie du sang et des piqûres (4,02 %) ou par refus du don de sang (1,79 %). L’information et la sensibilisation des donneurs de sang de compensation pourraient changer dans un avenir proche leurs attitudes pour devenir des donneurs volontaires et réguliers », indique dans ce sens un article scientifique sur la motivation et la sociologie des donneurs de sang en Tunisie publié en 2013. 

Dans ce contexte, les autorités sanitaires intensifient leurs efforts de sensibilisation et d’information pour encourager le don volontaire et régulier, visant à assurer un approvisionnement stable en sang pour répondre aux besoins médicaux du pays.

 

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