Quand nous parlons le turc sans le savoir !

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Langue tunisienne : Quand nous parlons le turc sans le savoir !
« Koubagi » signifie serrurier, « kahrbagi » désigne un électricien, « kahwagi » à la fois un patronyme et le terme qui signifie cafetier.
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Les Tunisiens ont l’habitude d’ajouter un « gi » pour désigner un corps de métier. Savez-vous que cette forme linguistique vient de la langue turque ?

La langue tunisienne est d’une grande richesse ne serait-ce que par sa capacité d’emprunt et de calque linguistique. Il en est ainsi du « gi » que nous ajoutons aux noms propres.  

C’est le cas du patronyme Damergi qui désigne le forgeron, autrement dit un équivalent du nom Haddad. C’est aussi le cas pour la famille Bostangi qui désigne le jardinier.

Ce « gi » a été également employé pour certains métiers comme Kaftagi, autrement dit celui qui vend la kefta, ou Sohlobgi, celui qui vend le sohlob. Ce dernier nom a également donné un patronyme.

Citons aussi garbagi qui à l’origine est le terme décrivant le porteur d’une outre, la « garba ».

Par extension, nous utilisons encore cette forme en « gi » pour désigner des métiers. C’est le cas pour tayargi qui veut dire aviateur,  « sigourtagi » qui signifie assureur ou « bancagi » qui veut dire banquier. On utilise même « ghabagi » pour désigner un habitant des campagnes à Djerba.

D’autres exemples coulent de source comme « koubagi » qui signifie serrurier ou « kahrbagi » qui désigne un électricien. C’est aussi le cas de Kahwagi qui est à la fois un patronyme et le terme qui signifie cafetier.

En Turquie aussi, on continue à construire des noms de métier en « gi ». Il suffit de penser à « taxigi » qui désigne les conducteurs de taxis.

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