Le Festival du Film d’El Gouna (GFF) a dévoilé une première sélection de treize films qui participeront à ses différentes sections et concourront pour les prestigieux prix « L’Etoile El Gouna » lors de la septième édition, qui se déroulera du 24 octobre au 1er novembre 2024. Cette année, la sélection, comprenant des films de fiction et documentaires, présente certaines des œuvres les plus remarquables du cinéma mondial de l’année en cours.
Marianne Khoury, directrice artistique du Festival du Film d’El Gouna, a déclaré : « Depuis sa création, le Festival du Film d’El Gouna s’est engagé à servir de pont entre les cultures et de plateforme pour les cinéastes émergents. La sélection de cette année réaffirme cet engagement. » De son côté, Andrew Mohsen, responsable de la programmation du GFF, a ajouté : « Nous nous efforçons de maintenir la réputation du Festival du Film d’El Gouna en accueillant les premières arabes des films les plus notables de l’année, tout en mettant en lumière de nouvelles voix cinématographiques en compétition pour divers prix. »
Les films sélectionnés, provenant de différentes régions du monde, offrent au public des expériences uniques et inédites, garantissant un voyage cinématographique riche et complet. Ces œuvres ont déjà été reconnues pour leur excellence dans des festivals internationaux prestigieux.
Parmi les films en compétition, le magnifique The Substance, réalisé par la cinéaste française Coralie Fargeat. Coproduit par le Royaume-Uni, les États-Unis et la France, ce film a remporté le prix du Meilleur Scénario au Festival de Cannes, mais aurait du même remporter le Grand Prix. The Substance raconte l’histoire d’une célébrité en déclin qui décide d’utiliser une drogue de marché noir capable de créer temporairement une version plus jeune et améliorée d’elle-même. Le film se distingue par son approche audacieuse et sa réflexion sur les thèmes de l’identité et du vieillissement.
Soundtrack to a Coup d’État, réalisé par Johan Grimonprez, est une production franco-belgo-néerlandaise qui a été récompensée par le Prix du Public pour le Cinéma Dramatique Mondial et le Prix Spécial du Jury Documentaire pour l’Innovation Cinématographique au Festival de Sundance. Ce documentaire captivant explore comment la musique jazz et le soft power ont été utilisés durant les batailles idéologiques de l’Amérique pendant la guerre froide, notamment au Congo. Le film se distingue par sa narration dynamique et son angle original sur l’histoire du XXe siècle.
Elementary (ou Apprendre), réalisé par Claire Simon, est un film français qui a été projeté en Séance Spéciale à Cannes. Le documentaire nous plonge dans une école élémentaire publique en banlieue parisienne, où les enfants cherchent à apprendre et à être encouragés, tandis que les enseignants endossent également le rôle d’éducateurs. Ce film offre une immersion touchante et réaliste dans le quotidien d’une école publique, mettant en lumière les défis et les joies de l’éducation.
Stranger, réalisé par le cinéaste sino-américain Zhengfan Yang, est une coproduction entre les États-Unis, la Chine, les Pays-Bas, la Norvège et la France. Lauréat du Grand Prix de la Compétition Proxima au Festival International du Film de Karlovy Vary, ce film se déroule entièrement dans des chambres d’hôtel, où chaque individu est un étranger. Chaque épisode est filmé en un seul plan-séquence, offrant une immersion totale dans l’intimité des personnages et explorant les thèmes de l’isolement et de l’anonymat.
Girls Will Be Girls, réalisé par Shuchi Talati, est une coproduction entre l’Inde, la France, les États-Unis et la Norvège. Ce film raconte l’histoire de Mira, une adolescente de 16 ans dans un internat strict des Himalayas, qui découvre le désir et la romance. Son éveil sexuel et rebelle est cependant perturbé par sa mère, qui n’a jamais eu l’occasion de vivre sa propre adolescence. Ce film, qui a été récompensé à Sundance et au Festival International du Film de Sofia pour ses performances et sa réalisation, explore les thèmes de l’émancipation féminine et des relations mère-fille.
Toxic, réalisé par la cinéaste lituanienne Saulė Bliuvaitė, a remporté quatre prix au Festival de Locarno, dont le prestigieux Léopard d’Or. Ce film nous plonge dans la vie de deux adolescentes qui rêvent d’échapper à la morosité de leur petite ville et se lient dans une école de mannequins, où les promesses d’une vie meilleure les poussent à des comportements de plus en plus extrêmes. Le film dénonce les pressions sociales et explore les conséquences de la quête de perfection dans un monde obsédé par l’apparence.
Ghost Trail de Jonathan Millet, une coproduction entre la France, l’Allemagne et la Belgique, a ouvert la Semaine de la Critique de Cannes. Ce thriller suit Hamid, un membre d’un groupe secret traquant les dirigeants fugitifs du régime syrien. Sa mission le mène en France, sur les traces de son ancien tortionnaire. Le film aborde des thèmes de justice, de vengeance et de réconciliation avec le passé.
Dying (ou Sterben), réalisé par l’Allemand Matthias Glasner, a été récompensé par l’Ours d’Argent pour le Meilleur Scénario à la Berlinale. Ce drame familial suit la famille Lunies, désunie depuis longtemps, qui se retrouve confrontée à la mort d’un proche, provoquant des retrouvailles et des confrontations inattendues. Le film explore les thèmes de la famille, du deuil et des non-dits.
Réalisé par la Britannique Andrea Arnold, Bird, une coproduction entre le Royaume-Uni et la France, a été sélectionné en compétition à Cannes. Le film suit Bailey, une jeune fille de 12 ans vivant avec son père célibataire et son frère dans un squat du Kent. En quête d’attention et d’aventure, Bailey explore de nouvelles voies pour échapper à sa réalité, dans un portrait poignant de la jeunesse et de la recherche de soi.
A Traveler’s Needs, réalisé par le Sud-Coréen Hong Sangsoo, a remporté le Grand Prix du Jury Ours d’Argent à la Berlinale. Le film suit une femme mystérieuse sans ressources, qui enseigne le français pour survivre et trouve du réconfort dans le makgeolli, une boisson alcoolisée coréenne. Ce drame minimaliste explore les thèmes de l’errance, de la solitude et de la résilience.
Dans Caught by the Tides, le réalisateur chinois Jia Zhang-Ke raconte une histoire d’amour fragile qui se déroule en Chine, de la fin des années 2000 à aujourd’hui. Les protagonistes, Qiaoqiao et Bin, sont pris dans les tourments de la vie citadine, et leur relation est mise à l’épreuve lorsque Bin décide de partir tenter sa chance ailleurs. Le film explore les thèmes de l’amour, de la perte et de la quête d’identité.
Flow, un film d’animation réalisé par le Letton Gints Zilbalodis, est une coproduction entre la Lettonie, la Belgique et la France. Le film a remporté quatre prix au Festival International du Film d’Animation d’Annecy, dont les prix du Jury et du Public. Il raconte l’histoire d’un chat solitaire qui trouve refuge sur un bateau après une inondation dévastatrice, et qui doit apprendre à collaborer avec d’autres animaux malgré leurs différences, dans une parabole sur la coopération et la tolérance.
Enfin, Sons (ou Vogter), réalisé par le Danois Gustav Müller, est une coproduction entre le Danemark et la Suède. Le film a été récompensé au Festival International du Film de Hong Kong et en compétition à la Berlinale. Il suit Eva, une gardienne de prison idéaliste confrontée à un dilemme personnel lorsqu’un jeune homme de son passé est transféré dans l’établissement où elle travaille. Le film aborde des thèmes de justice, de rédemption et de confrontation avec le passé.
La septième édition du Festival du Film d’El Gouna promet d’être un rendez-vous incontournable pour les amateurs de cinéma, avec une sélection qui célèbre la diversité et l’excellence du cinéma mondial. Ces œuvres, qui abordent des sujets variés et actuels, reflètent la richesse des expériences humaines à travers le prisme de différentes cultures et perspectives cinématographiques.
