Un incident inhabituel a suscité l’émoi hier lorsqu’un citoyen a découvert un drapeau turc flottant sur un bâtiment de la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) à Tunis. La vidéo de cette découverte, publiée sur les réseaux sociaux, a rapidement attiré l’attention du public et des autorités, provoquant l’ouverture d’une enquête officielle.
Selon le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, cité par Mosaique FM, le parquet a immédiatement ordonné l’ouverture d’une enquête, confiée à la direction des affaires criminelles de Gorjani. Suite aux premières investigations, quatre personnes ont été placées en garde à vue et une cinquième convoquée pour interrogatoire.
Dans un communiqué d’excuses publié hier, la SNCFT a expliqué que l’incident était dû à une erreur lors du renouvellement des drapeaux de ses bâtiments. Un drapeau étranger, similaire au drapeau tunisien, se serait glissé par inadvertance dans une commande récente. L’erreur n’aurait été remarquée qu’après que le drapeau ait été hissé sur le bâtiment de l’administration centrale.
La direction de la SNCFT a assuré avoir immédiatement remplacé le drapeau erroné par le drapeau national correct. Elle a également annoncé l’ouverture d’une enquête interne, avec l’autorisation du ministre des Transports, pour déterminer les responsabilités et prendre les mesures administratives nécessaires.
Cet incident rappelle la sensibilité des questions liées aux symboles nationaux en Tunisie. Il fait écho à une récente controverse survenue en mai dernier, lorsque le drapeau national avait été couvert lors d’un tournoi de natation à Radès, suite à une décision de l’Agence mondiale antidopage (AMA). Cette affaire avait conduit à plusieurs arrestations et au limogeage de hauts responsables, suscitant même l’intervention du président Kais Saied.