Publié le 11 septembre 2024
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Au moins 26 personnes ont péri dans le naufrage de leur embarcation dimanche au large de Mbour, dans l’ouest du Sénégal, indique un nouveau bilan communiqué mardi par la Marine.
Les unités de la Marine ont récupéré 17 corps supplémentaires mardi, précise la Marine sur les réseaux sociaux. « Au total, 26 corps ont été repêchés dans ce naufrage », si l’on inclut les 9 déjà récupérés et dont la mort avait été annoncée lundi.
« Les recherches se poursuivent », a précisé la Marine sénégalaise, de nombreuses autres personnes étant toujours portées disparues.
Selon les témoins interrogés à Mbour, des dizaines de passagers avaient pris place dans la pirogue qui a chaviré à quelques kilomètres de la côte peu après son départ.
Un des principaux points de départ pour l’Europe
Le Sénégal est l’un des principaux points de départ pour les milliers de personnes qui prennent depuis des années la périlleuse route de l’Atlantique et tentent de gagner l’Europe, principalement via l’archipel espagnol des Canaries, à bord d’embarcations surchargées et souvent vétustes. De nombreux candidats à l’émigration embarquent au port de pêche de Mbour.
L’ancienne Première ministre, Aminata Touré, nommée récemment haute représentante du président de la République Bassirou Diomaye Faye, a exprimé sa « solidarité » et sa « compassion » aux familles des victimes.
« Nous exhortons notre jeunesse à renoncer définitivement à l’idée de l’immigration clandestine et à envisager leur avenir ici, au Sénégal, où des opportunités existent dans le cadre des changements importants à venir », a-t-elle déclaré sur ses réseaux sociaux.
Plus de 22 000 migrants ont débarqué aux Canaries depuis le début de l’année, soit plus du double par rapport à l’année précédente.
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Fin août, le Premier ministre espagnol en tournée en Afrique de l’Ouest, a annoncé la signature au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie de nouveaux accords en faveur d’une migration régulée.
Un cadre concerté d’entrée régulière sur le sol espagnol est mis en place en fonction des besoins de main-d’œuvre.
Lundi soir, le gouvernement gambien a dit avoir appris « que des éléments sans scrupules ou des agences étaient impliqués dans le recrutement illégal de Gambiens pour travailler en Espagne », hors du cadre de ces accords.
« Le public est invité à s’abstenir de traiter avec ces personnes non autorisées et trompeuses, qui opèrent sans les licences gouvernementales requises », a déclaré dans un communiqué le porte-parole Ebrima G. Sankareh. L’ambassade d’Espagne en charge de la Gambie n’a pas souhaité réagir.
(Avec AFP)