Le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, a été légèrement blessé à l’arme blanche, vendredi 13 septembre, a-t-on appris auprès du gouvernement et de sources proches de la présidence de l’archipel de l’océan Indien à l’histoire jalonnée de coups d’Etat. Son agresseur, qui avait été arrêté dans la foulée, a été retrouvé mort samedi, a annoncé le procureur.
« Le chef de l’Etat a été victime d’un attentat à Salimani-Itsandra [commune limitrophe de Moroni, sur les hauteurs de la capitale]. Dieu merci, ses jours ne sont pas en danger », a déclaré vendredi à l’Agence-France Presse (AFP) Fatima Ahamada, porte-parole du gouvernement.
Selon une source proche de la présidence, également citée par l’AFP, les blessures du chef de l’Etat, agressé lors de funérailles, « sont sans gravité ».
Deux autres sources proches de la présidence ont confirmé que le président, âgé de 65 ans, avait été légèrement blessé. Selon une troisième, « le président a reçu les soins appropriés. Il est hors de danger ».
Scrutin contesté
L’auteur de l’agression était un jeune « gendarme en activité », recruté en 2022, avait-on précisé vendredi. On ignore ses mobiles et les circonstances exactes de l’agression.
Cet homme a été retrouvé mort samedi, a annoncé le procureur de la République de Moroni, lors d’une conférence de presse dans la capitale du petit archipel de l’océan Indien. « Il était isolé dans une salle pour qu’il se calme, hier [vendredi] après son interpellation. Les enquêteurs l’ont trouvé ce [samedi] matin inanimé. Un médecin a constaté son décès », a déclaré le procureur, Ali Mohamed Djounaid, au palais de justice de Moroni. « Une enquête est ouverte pour déterminer les causes » de son décès, a-t-il ajouté.
Azali Assoumani, ancien chef d’état-major de l’armée arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire, a été réélu en janvier à l’issue d’un scrutin contesté suivi de deux jours de manifestations meurtrières. Ses détracteurs l’accusent d’autoritarisme croissant. L’archipel compte quelque 870 000 habitants.