Publié le 2 octobre 2024
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Le lancement de la campagne de vaccination contre le Mpox, prévu initialement ce 2 octobre en RDC, a été repoussé notamment en raison de retards dans l’acheminement des précieuses doses, a-t-on appris auprès des autorités sanitaires. « Nous ne prévoyons pas de commencer le 2 » octobre, a déclaré Nanou Yanga, du Programme élargi de vaccination (PEV), organisation chargé de la vaccination dans le pays et rattaché au ministère de la Santé. Une nouvelle date n’a pas été clairement communiquée à ce stade par les autorités du pays le plus touché au monde par le virus.
Augmentation rapide à Kinshasa
Dans le Sud-Kivu, où l’épidémie actuelle est apparue il y a un an, des cargaisons de vaccins sont arrivées le 30 septembre dans la capitale provinciale Bukavu. Cette livraison tardive « nous oblige à lancer la première phase de vaccination dans une semaine » seulement, a déclaré le ministre provincial de la Santé, Théophile Walulika.
La vaccination à Kinshasa, qui connaît une récente augmentation des cas de contamination, pourrait ne pas commencer avant deux ou trois semaines, selon Nanou Yanga « Nous avons observé une augmentation rapide du nombre de cas à Kinshasa, ce qui est très inquiétant », a alerté Ngashi Ngongo, chef de cabinet et chef du bureau exécutif de l’agence sanitaire de l’Union africaine (Africa CDC). Le nombre exact des contaminations n’a pas été précisé mais le spectre d’une « expansion rapide » du virus dans la capitale congolaise surpeuplée inquiète les autorités sanitaires.
Le mois dernier, la RDC a reçu 265 000 vaccins donnés par l’Union européenne et les États-Unis, fabriqués par le laboratoire danois Bavarian Nordic. Les doses, qui doivent être conservées à -20°C, ont été stockées à Kinshasa avant de commencer à être déployées à travers le pays grand comme quatre fois la France et doté de peu d’infrastructures.
Le pays a enregistré 26 267 cas de Mpox et 833 décès liés à la maladie depuis le début de l’année, selon les chiffres officiels. L’OMS a déclenché mi-août son plus haut degré d’alerte mondial. Le virus auparavant appelé la variole du singe est désormais présent dans 14 pays en Afrique dont le Burundi, le Congo-Brazzaville et la République centrafricaine, selon l’Africa CDC.
(Avec AFP)