Selon une étude du site Fipeco, la masse salariale de la fonction publique, cotisations sociales des employeurs incluses, s’est élevée à 346,2 milliards d’euros en 2023, soit 21,5 % de l’ensemble des dépenses publiques et 12,3 % du PIB.
Hors cotisations sociales et contributions aux régimes de retraite versées par les employeurs, les rémunérations brutes payées par les administrations publiques (APU) ont été de 233,7 milliards d’euros, soit 14,6 % des dépenses publiques et 8,3 % du PIB. Ces dépenses de personnel en salaires et primes ont été réparties de la façon suivante : 46 % pour les administrations centrales, 29 % pour les administrations locales et 25 % pour les administrations de sécurité sociale.
Comprise entre 2 % et 3 % par an de 2003 à 2010, la croissance de la masse salariale des APU en euros courants a ensuite ralenti pour varier de 1 % à 2 % entre 2011 et 2019, à l’exception de 2017 où elle avait atteint près de 3 %. Elle a depuis 2019 nettement accéléré pour s’établir à 4,5 % en 2023, avec des hausses de 4,6 % dans les administrations centrales, de 4,7 % dans les administrations locales et de 4 % dans les administrations sociales.
Seuls le Danemark, la Finlande et la Belgique dépassent la France
« La comparaison de la masse salariale publique entre les pays doit être considérée avec précaution », relève par ailleurs l’étude de Fipeco. Notamment en raison de l’externalisation de missions de service public, comme les hôpitaux en Allemagne, dont l’effet comptable est de réduire les dépenses de personnel des APU qui restent pourtant de fait financées par ces dernières.
« Sous ces réserves », la masse salariale des administrations publiques, cotisations sociales des employeurs incluses, est plus élevée en France (12,3 % du PIB) que dans les autres pays de l’Union européenne (10 % en moyenne). Elle n’est supérieure qu’au Danemark (14,2 % du PIB), en Finlande (12,9 %) et en Belgique (12,6 %), alors qu’elle s’établit à 8,2 % du PIB aux Pays-Bas et 7,9 % en Allemagne.