Le géant de la santé français a entamé des négociations avec le groupe Clayton Dubilier & Rice pour céder la moitié du contrôle de sa division de produits pharmaceutiques grand public pour près de 15 milliards d’euros.
Le Doliprane, la Lysopaïne, ou encore le Maalox… Tous ces médicaments étaient jusqu’à présent produits par la filiale Opella du géant français Sanofi. Le groupe pharmaceutique a entamé des négociations afin de céder une participation de contrôle de 50% de sa branche au fond d’investissement américain Clayton Dubilier & Rice (CD&R) pour 15 milliards d’euros.
Opella, une marque fournissant près d’un demi-milliard de clients
Présent dans près de 100 pays, Opella, dont le siège se situe en France, possède quatre centres d’innovation et de recherche ainsi que 13 sites de production et emploie plus de 11 000 personnes.
Outres les médicaments, la division de santé grand public de Sanofi commercialise une large gamme de compléments alimentaires, de vitamines et de minéraux et fournit ses produits à près d’un demi-milliard de clients dans le monde.
Sanofi concentrée sur la recherche et le développement médicamenteux
Depuis environ un an, Sanofi essaie de se défaire de cette unité afin de se concentrer davantage sur la recherche et le développement de médicaments permettant de soigner des maladies lourdes, notamment certains cancers et des pathologies rares.
« Le parcours d’Opella vers l’indépendance s’inscrit dans la stratégie de Sanofi qui consiste à se concentrer sur les médicaments et les vaccins innovants« a déclaré le groupe pharmaceutique.
Sanofi n’est pas le seul grand laboratoire pharmaceutique a avoir fait le choix de vendre des divisions moins rentables afin de se concentrer sur celles qui le sont plus. D’autres groupes tel que Novartis, GSK ou encore Pfizer ont précédemment adopté cette stratégie.
Le gouvernement français craint des délocalisations
À la suite de cette nouvelle, le ministre français de l’industrie, Marc Ferracci, a rappelé aux deux parties « les points de vigilance du gouvernement, tant sur le plan économique que sur celui de la santé. »
Si les négociations aboutissent à une opération financière, le gouvernement français, qui craint la délocalisation des sites de production, exige « le maintien du siège social et des centres de décision sur le territoire national ».
Le Dupixent approuvé aux États-Unis
À la fin du mois de septembre dernier, la Food and Drug Administration (FDA) a approuvé aux États-Unis le médicament Dupixent de Sanofi, utilisé dans le traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Il s’agit du premier médicament biologique approuvé aux États-Unis, le médicament ayant déjà été approuvé en Chine et dans l’Union européenne.
« Avec l’approbation d’aujourd’hui, Dupixent ouvre une fois de plus la voie et devient le premier et le seul médicament biologique d’appoint approuvé pour la BPCO insuffisamment contrôlée, donnant aux patients vivant avec cette maladie dévastatrice la possibilité d’espérer une amélioration de leur respiration et une vie avec moins d’exacerbations » s’était félicité Paul Hudson, directeur général de Sanofi.