« L‘État, via la Bpifrance, sera actionnaire [d’Opella] », a annoncé sur X Antoine Armand, dimanche 20 octobre. La filiale de Sanofi qui produit le Doliprane, le médicament le plus vendu dans l’Hexagone, va passer sous contrôle américain via le fonds CD&R. Alors que le groupe pharmaceutique devait acter l’entrée en négociations exclusives avec CD&R, BpiFrance va entrer au capital et obtenir un siège au conseil d’administration. Dans la foulée, Bercy a confirmé un « accord tripartite » avec Sanofi et CD&R avec « le plus haut niveau de garanties possible ».
Nous avons obtenu les garanties du maintien et du développement d’Opella en France.
Nos exigences sur l’emploi, la production et l’investissement seront respectées. Pour le Doliprane et les autres médicaments essentiels au pays.
L’Etat, via @Bpifrance, sera actionnaire pour y…
— Antoine Armand (@antoine_armand) October 20, 2024
La veille, le ministre de l’Économie confiait, sur le plateau de C L’Hebdo, étudier « l’entrée au capital d’Opella parce que si nous sommes dans la gouvernance, si nous participons à la stratégie industrielle, nous sommes en mesure de faire respecter ces engagements ». Une entrée dont « l’ordre de grandeur est un peu supérieur à 1 % », précisait-il.
« Nous avons obtenu les garanties du maintien d’Opella en France »
En parallèle, Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque publique d’investissement, indiquait « instruire le dossier depuis fin juillet », dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, samedi 19 octobre. « Nous sommes d’accord pour aller avec le vainqueur de l’enchère, avec, comme dans tous nos investissements, une présence au conseil. Nous sommes par ailleurs déjà actionnaires de Seqens (qui fabrique le principe actif du Doliprane), et très présents dans les biotechnologies, les fabricants de médicaments, les pharmacies : le secteur ne nous est pas étranger. », a-t-il déclaré.À LIRE AUSSI Arnaud Montebourg : « Il suffit de bloquer la vente du Doliprane »
Une entrée au capital, certes minoritaire, mais qui devrait s’accompagner de garde-fous. « Nous avons obtenu les garanties du maintien et du développement d’Opella en France. Nos exigences sur l’emploi, la production et l’investissement seront respectées », a assuré le ministre de l’Économie dans son message.
Selon Les Échos, celui-ci devrait notamment comprendre le maintien en France du siège et des centres de décisions, de l’emploi, des usines et de l’approvisionnement par l’usine Seqens installée en Isère pour fabriquer le Doliprane.Une conférence de presse aura lieu ce lundi matin à 8 h 30, à Bercy « concernant les garanties obtenues par l’Etat dans le projet de cession de capital de l’entreprise Opella au fonds CD&R ».