Selon une étude de l’Insee, la moitié de la population française avait en 2022 un niveau de vie inférieur à 2 028 euros par mois, soit 24 330 euros annuel, et l’autre moitié, un niveau de vie supérieur. En euros constants, c’est-à-dire en tenant compte de lʼinflation, ce « niveau de vie médian » a augmenté de 24 % depuis 1996 et de 66 % depuis 1975, soit une croissance annuelle moyenne de 1,1 %.
« Cette progression nʼa pas été homogène », observe l’Insee. Encore forte entre 1975 et 1979 (+ 3,4 % par an en moyenne) dans la foulée des Trente Glorieuses, la hausse du niveau de vie médian avait nettement ralenti dans les années 1980 à la suite du second choc pétrolier (+ 0,7 % par an en moyenne) et avait encore décéléré dans la première moitié des années 1990 (+ 0,3 % par an).
Grâce au retour d’une croissance économique soutenue, il avait augmenté de 1,4 % par an en moyenne entre 1996 et 2008, avant de stagner, à la suite de la crise des « subprimes » et de celle des dettes souveraines, entre 2009 et 2015. Entre 2016 et 2021, le niveau de vie médian a de nouveau augmenté d’environ 0,9 % par an en moyenne et il est resté stable en 2022 en euros constants par rapport à 2021.
Selon Eurostat, le niveau de vie annuel médian dans les pays membres de l’Union européenne (UE) était en 2022 de 19 083 euros. La France se situait au dixième rang de ce classement, derrière le Luxembourg (45 310 euros), le Danemark (33 260 euros), l’Irlande (30 063 euros), les Pays-Bas (29 537 euros), l’Autriche (27 844 euros), la Belgique (27 314 euros), la Suède (26 738 euros), la Finlande (26 541 euros) et l’Allemagne (24 925 euros). Elle devançait l’Italie (18 592 euros) et l’Espagne (16 814 euros).
