Le budget de la « Sécu » met en lumière des divergences entre macronistes, MoDem et Horizons

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A défaut de sucre, le sujet ne manque pas de sel pour le « bloc central ». Dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 en séance publique à l’Assemblée nationale, qui a débuté lundi 28 octobre, le Mouvement démocrate (MoDem) mène bataille pour instaurer une taxe sur les sucres.

Dimanche, la ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, issue des rangs de la formation de François Bayrou, donnait une interview à La Tribune Dimanche pour appuyer l’initiative, avant que 20 députés du groupe MoDem ne signent une tribune, le lendemain, dans L’Opinion, pour demander de renforcer la « taxe soda » et l’étendre aux aliments ultra-transformés.

Si l’initiative est soutenue par la gauche, elle ouvre une nouvelle ligne de fracture au sein du bloc central, où le groupe Ensemble pour la République (EPR), qui rassemble les députés Renaissance, s’oppose fermement au projet de son partenaire. « Nous estimons que cela touche le pouvoir d’achat des plus défavorisés », justifie la vice-présidente du groupe macroniste, Stéphanie Rist, qui s’oppose pour les mêmes raisons à des nouvelles taxes sur les boissons alcoolisées. Des arguments également repris par Horizons, bien que le président de la commission des affaires sociales, issu de ses rangs, l’ancien ministre de la santé Frédéric Valletoux, ait déposé un amendement reprenant une proposition du MoDem.

« Signal négatif »

Après l’examen du projet de loi finances pour 2025, qui a déjà souligné des divergences entre les différents partenaires de l’ex-majorité, c’est au tour du PLFSS de les mettre en lumière. Le sujet le plus sensible pourrait cependant être celui des allégements de cotisations patronales. Le gouvernement propose de les répartir différemment et, surtout, de les supprimer pour les salaires les plus bas, afin de réaliser des économies (évaluées à 4 milliards d’euros), tout en permettant de « désmicardiser », selon Matignon. D’après le gouvernement, cette révision vise à inciter les entreprises à augmenter les salaires situés entre 1 et 1,3 smic.

Mais les députés macronistes sont contre cette mesure décriée par le patronat, au même titre que Les Républicains et le Rassemblement national. Le 22 octobre, lors de l’examen du PLFSS en commission, les troupes de Gabriel Attal ont réussi à faire voter un amendement pour supprimer l’article concerné. A la place, le groupe EPR propose une répartition alternative des allégements de charges, pour s’exempter de toute suppression des exonérations patronales au niveau du smic.

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