Pour la deuxième année consécutive, les « Palestine Cinema Days Around The World » font découvrir la Palestine aux publics du monde entier. Face à la violence aveugle infligée aux civils palestiniens à Gaza, dans toute la Palestine occupée et, plus récemment, au Liban, des militants et des organisateurs culturels du monde entier se rassemblent. Afin de donner de l’espace aux expériences vécues, aux histoires et aux récits, aux vies et aux rêves volés, à l’esprit et à l’espoir inébranlables des Palestiniens, le 2 novembre2024, plus de 250 projections gratuites de films palestiniens sont organisées dans des villes et des lieux du monde entier.
Plus d’un an s’est écoulé et la guerre dévastatrice contre Gaza se poursuit, et les horreurs ne cessent de s’amplifier. Pourtant, les médias internationaux, les dirigeants mondiaux et les principales plateformes de médias sociaux persistent à censurer le récit, déshumanisant encore davantage les Palestiniens. Récemment, l’agression israélienne s’est également étendue au Liban, où des civils sont massacrés en masse et des infrastructures civiles détruites.
Pour la deuxième année consécutive, le 2 novembre 2024, anniversaire solennel de la Déclaration Balfour – une déclaration de 1917 du gouvernement britannique exprimant son soutien à l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Palestine, sans consulter ni prendre en considération les Palestiniens qui habitaient déjà cette terre – « Palestine Cinema Days Around The World » illuminera les écrans de cinéma du monde entier, pour défendre le récit palestinien si souvent réduit au silence par la force.
En témoignage du mouvement populaire croissant pour les droits du peuple palestinien, malgré l’inaction continue des gouvernements occidentaux, une communauté croissante d’activistes et d’organisateurs culturels du monde entier s’est à nouveau réunie.
À ce jour, 253 projections de 8 films dans 44 pays et plus de 150 villes (de New York à Nairobi, en passant par Tokyo) ont été confirmées, et nous nous attendons à ce que ce nombre augmente d’ici le jour des projections.
Ces alliés organisent les projections et les débats, utilisent les projections pour collecter des fonds pour l’entraide au Liban et les efforts de secours en Palestine, et se sont portés volontaires pour sous-titrer les films en grec, en portugais, en estonien et dans d’autres langues. Les détenteurs de droits cinématographiques (distributeurs, producteurs et cinéastes) ont accepté de fournir leurs films gratuitement, dans une rare perturbation des canaux de distribution traditionnels, pour la cause.
En 2023, Film Lab Palestine a dû reporter son festival Palestine Cinema Days. Au lieu de célébrer le cinéma en Palestine, il a fait découvrir la Palestine au monde entier. Les « Palestine Cinema Days » ont eu lieu dans le monde entier, grâce à des partenaires qui ont refusé de faire des compromis face à la répression de la liberté d’expression et à la déshumanisation continue des Palestiniens. Ensemble, nous avons organisé les « Palestine Cinema Days Around the World » dans 86 villes, dans 139 lieux, répartis dans 41 pays. Cet événement mondial a comporté 171 projections de 8 films de et sur la Palestine.
LES FILMS
– Naila et le soulèvement de Julia Bacha, Documentaire, 76′
Une communauté féroce de femmes en première ligne, dont les histoires se tissent à travers la mobilisation la plus dynamique et la plus non violente de l’histoire palestinienne – la première Intifada à la fin des années 1980.
– The Wanted 18 de Amer Shomali, Paul Cowan, Documentaire, 75′
Un petit village palestinien a acheté 18 vaches et a cessé d’acheter du lait israélien.
– Infiltrés de Khaled Jarrar, Documentaire, 70′
Un road movie viscéral qui raconte les difficultés quotidiennes des Palestiniens de tous horizons alors qu’ils cherchent des voies à travers, sous, autour et au-dessus d’une matrice déroutante de barrières.
– Aida Returns de Carol Mansour, Documentaire, 72′
Aida (la mère de la réalisatrice) lutte contre la maladie d’Alzheimer et la perte de mémoire, « retournant » fréquemment à Yafa de sa jeunesse, jusqu’à son retour final.
– Maloul célèbre sa destruction de Michel Khleifi, Documentaire, 31′
Ma’loul est un village palestinien détruit en 1948 par l’armée israélienne. Depuis, ses anciens habitants ne sont autorisés à le visiter qu’une fois par an, à l’occasion de l’anniversaire de la Nakba.
– Résistance, Pourquoi de Christian Ghazi, Documentaire, 56′
Ghassan Kanafani, Sadiq Jalal El-Azm, Nabil Shaath et d’autres proposent leurs visions de la révolution palestinienne, l’ancrant dans son histoire depuis le début du XXe siècle.
– Petite Palestine, journal d’un siège d’Abdallah Al Khatib, Documentaire, 89′
Après la révolution syrienne, le régime d’Al-Assad assiège le district de Yarmouk, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au monde. Yarmouk est isolé. Le réalisateur filme les privations quotidiennes tout en célébrant le courage des habitants.
– Onze jours en mai de Micheal Winterbottom et Mohammad Sawwaf, documentaire, 85′
En 11 jours, en mai 2021, au moins 67 enfants ont été tués à Gaza. Narré par Kate Winslet et accompagné d’une musique de Max Richter, le film raconte l’histoire de chaque enfant, garçon ou fille, avec ses espoirs, ses rêves et ses ambitions.
PROJECTIONS A TUNIS
A Tunis, deux projections gratuites du film The Wanted 18 de Amer Shomali, sont prévues le 2 novembre :
- à 18h30 à la Cité de la Culture,
- à à 20h00 au CinéMadart Carthage.
Une projection gratuite du film Petite Palestine, journal d’un siège aura lieu à 20h00 au Cinéma Le Rio au centre ville.
À propos de Filmlab Palestine
Fondé en 2014, Filmlab Palestine s’inspire de l’expérience personnelle de ses fondateurs qui ont aidé des jeunes palestiniens dans des camps de réfugiés en Jordanie à se développer grâce à des programmes d’éducation au cinéma et de développement de talents, renforçant ainsi leur propre récit personnel. S’appuyant sur cette expertise, Filmlab : Palestine vise à étendre et à cultiver la culture cinématographique existante en Palestine, tout en fournissant le soutien technique et artistique indispensable aux voix émergentes du cinéma palestinien.
Suivant le slogan « Il est temps de raconter nos histoires », Filmlab souhaite promouvoir l’un des outils audiovisuels les plus efficaces pour l’expression de soi, la narration, la préservation de la mémoire collective, tout en plaçant la Palestine sur la carte de l’industrie cinématographique mondiale.
Communiqué