L’avocate Nour Shaiek a confirmé ce vendredi 1er novembre que sa cliente, une créatrice de contenu de 24 ans condamnée hier à 4 ans et demi de prison, fera appel de la décision la semaine prochaine.
Dans une déclaration à Diwan FM, Me Shaiek a précisé que la commission de défense avait plaidé pour une réduction de peine lors de l’audience d’hier, une demande qui a été rejetée. L’avocate considère la sentence « extrêmement sévère et destructrice » pour sa jeune cliente.
Cinq chefs d’accusation contestés
Selon Me Shaiek, la créatrice de contenu fait face à cinq chefs d’accusation : crimes moraux, atteinte aux bonnes mœurs, outrage public à la pudeur, cyberharcèlement sur les réseaux sociaux, et incitation de mineurs à la débauche.
L’avocate explique que ces infractions sont normalement considérées comme « connexes » en droit, ce qui signifie qu’elles découlent d’une même série d’actes. Elle souligne qu’habituellement, les peines sont confondues, ce qui n’a pas été le cas pour sa cliente.
En effet, une peine distincte a été prononcée pour chaque infraction, aboutissant à une condamnation totale de 4 ans et demi. Me Shaiek estime que si les peines avaient été confondues, sa cliente n’aurait été condamnée qu’à environ un an de prison.
Pour rappel, la 9e chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a rendu ce verdict hier. Dans la même affaire, quatre autres créateurs de contenu se sont vu refuser leur demande de libération, et leur audience a été reportée au 5 novembre.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de contrôle accru des contenus sur les réseaux sociaux en Tunisie.