Que s’est-il passé au centre-ville de Tunis en marge de la manifestation d’hier, partie de Bab El Khadra jusqu’à l’avenue Habib Bourguiba, pour commémorer le premier anniversaire du « Déluge d’Al Aqsa » ?
Lorsque la manifestation a atteint l’avenue Habib Bourguiba, elle s’est scindée en deux : un groupe s’est dirigé vers les gradins du théâtre municipal, tandis que l’autre a décidé d’aller se « frotter » aux forces de l’ordre mobilisées devant l’ambassade de France.
Des échauffourées ont alors éclaté entre les manifestants et la police, avec des jets de projectiles et de fumigènes dirigés vers les agents de sécurité postés. Ces affrontements ont entraîné des blessures parmi les forces de l’ordre, ainsi qu’une journaliste étrangère, comme l’ont constaté des témoins et les images vidéo de la scène.
La ministre de l’Intérieur a réagi par un communiqué publié hier soir, précisant qu’au cours de la manifestation de soutien à la cause palestinienne, qui a débuté à Bab El Khadra et a traversé la place de la République et l’avenue de Paris pour arriver à l’avenue Habib Bourguiba, un certain nombre d’éléments connus pour leur comportement violent ont tenté d’agresser les unités de sécurité.
Ils ont utilisé des projectiles, des fumigènes et des objets solides, profitant du fait que les agents et les cadres s’efforçaient de faire preuve de retenue sans réagir à cette escalade injustifiée.
Ces agissements ont fait des blessés parmi les policiers et un journaliste, nécessitant leur transfert à l’hôpital pour des soins. De plus, une tentative d’incendier un véhicule administratif a été signalée, déclenchée par un fumigène dirigé vers celui-ci, ajoute le communiqué.
Le ministère de l’Intérieur indique par ailleurs que la majorité des participants à la manifestation ont exprimé leur indignation face aux actions de ce groupe qui a cherché à provoquer des tensions avec les forces de sécurité et à dénaturer la manifestation pacifique.
Le ministère a également souligné avoir informé le parquet pour qu’une enquête judiciaire soit ouverte contre ceux qui ont commis ces actes de violence.
Il a rappelé son engagement à garantir le droit de manifester pacifiquement, tout en affirmant qu’il ne tolérera pas les abus de ce droit pour commettre des actes de violence et de trouble à l’ordre public, conformément à la loi.