Le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) organise un exercice naval intitulé « Phoenix Express 24 » dans les eaux tunisiennes, qui se tient du 4 jusqu’au 15 novembre.
Organisé en collaboration avec le commandement américain en Afrique, cet événement accueilli par la Tunisie, mobilise environ 1100 militaires et observateurs issus de douze pays, parmi lesquels l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Turquie, l’Italie, Malte, la Belgique, la Géorgie, les États-Unis, et bien sûr, la Tunisie, pays hôte.
La Marine royale marocaine toute comme la marine algérienne, participent à cet exercice dont le but est de « renforcer la coopération et la coordination entre les équipages navals (…) dans la lutte contre les activités illégales en mer, telles que la contrebande et le trafic humain, pour préserver la sécurité et la stabilité de la Méditerranée », a indiqué le ministère tunisien de la Défense.
Cet exercice naval se démarque des autres dans la mesure où il réunit l’Algérie et le Maroc alors que les relations diplomatiques entre ces deux pays sont rompues depuis en août 2021 notamment à cause de la question du Sahara occidental, sachant qu’AFRICOM réunissait fréquemment des unités militaires des deux voisins maghrébins pour des exercices conjoints.
Cette collaboration s’est illustrée par leur participation aux précédentes éditions des manœuvres « Flintlock », organisées par les États-Unis en Afrique depuis 2005.
Pour l’exercice en cours, neuf navires militaires seront déployés le long des côtes nord de la Tunisie afin de renforcer la coopération et la coordination entre les équipages maritimes, tout en formant les participants et en améliorant leurs compétences dans l’utilisation des systèmes et équipements maritimes.