Le président Kaïs Saïed a reçu hier, lundi 30 septembre 2024, le ministre de l’Intérieur Khaled Nouri et le secrétaire d’État à la Sécurité nationale, Sofiene Bel Sadok.
Le rendez-vous, consacré à la sécurité, a rapidement dévié vers la catastrophe maritime au large de Djerba, où une embarcation clandestine transportant une soixantaine de migrants, pour la plupart tunisiens, a chaviré. Le triste bilan : 15 morts, dont trois nourrissons.
Face à ce drame, le président n’a pas tardé à réagir en ordonnant la poursuite des opérations de sauvetage, tout en réclamant que « toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet incident », comme l’a indiqué un communiqué officiel.
Rien de bien nouveau, si ce n’est une révélation surprenante : certains rescapés, après avoir rejoint la terre ferme à la nage, ont confié qu’ils avaient loué des appartements meublés pour la modique somme de 1200 dinars la semaine.
Oui, vous avez bien lu : 1200 dinars la semaine ! Il semblerait que l’émigration clandestine soit devenue un marché de luxe. Les réseaux sociaux se sont emparés de l’affaire, visiblement fascinés par cette nouvelle donnée : qui aurait cru que fuir son pays coûterait plus cher qu’un séjour dans un hôtel quatre étoiles ?
Djerba, autrefois paisible destination touristique, se découvre désormais un nouveau rôle inattendu : celui de point de départ pour les candidats au départ vers l’Europe. La belle île, jusque-là étrangère aux départs d’embarcations clandestines, serait-elle en train de devenir un hub pour les voyages « premium » de migrants ?