Le 14 novembre 2024, le tribunal de première instance de Kairouan a rejeté la demande de libération de Jamel Cherif, secrétaire général de l’Union locale du travail de Sbikha, et de trois employés de l’usine de chaussures Ritun.
Cette décision survient après des manifestations de soutien organisées devant le tribunal par des syndicalistes et des activistes, dénonçant ces arrestations.
L’incident fait suite à une plainte de l’usine, qui accuse Cherif et les travailleurs d’avoir perturbé la production, entraînant une fermeture de dix jours. Plusieurs organisations dénoncent ces accusations comme un affront au droit syndical. De plus, la direction de l’usine a licencié 28 travailleurs, exacerbant les tensions.
Le syndicaliste Saïd Sboui a exprimé son soutien aux détenus, estimant que l’affaire était infondée. Il a rappelé que le syndicat avait collaboré avec les autorités pour résoudre la situation, mais accuse la direction de l’usine de chercher à étouffer l’action syndicale. L’audience a été reportée au 21 novembre.
Suite à l’arrestation du syndicaliste et des travailleurs, l’UGTT a appelé à une grève générale à Kairouan pour défendre les droits syndicaux et exiger leur libération. La date de la grève générale sera fixée ultérieurement par les structures régionales, en fonction de l’évolution de la situation, a précisé Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).