Le bureau de l’Assemblée nationale a acté la création d’un groupe d’amitié France-Palestine

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Le bureau de l’Assemblée nationale a acté, mercredi 20 novembre, la création d’un groupe d’amitié France-Palestine. Les groupes d’amitié ont pour objectif de participer au développement d’une diplomatie parlementaire en créant des liens avec des parlements étrangers. La création du groupe France-Palestine avait été rejetée une première fois cette année par le bureau, le 15 mai, sous la XVIe législature, quand la coalition présidentielle était encore majoritaire dans cette plus haute instance collégiale de l’Assemblée. Divisés sur le sujet, les partisans du non de la coalition présidentielle avaient pu compter sur l’appoint des élus Les Républicains et du Rassemblement national (RN) dans un scrutin serré (11 contre, 8 pour). Après la dissolution, le Nouveau Front populaire (NFP) est devenu majoritaire au bureau à la suite de sa rocambolesque élection, le 19 juillet.

A la sortie de l’Hémicycle, vers 4 h 30, au petit matin du 20 juillet, les députés de gauche, premiers surpris de leur succès inattendu, avaient déjà en tête que cette majorité au bureau leur permettrait de créer ce groupe d’amitié, un acte avant tout symbolique. Car il existait déjà un groupe d’étude à vocation internationale (GEVI) consacré à la Palestine, aux prérogatives similaires à celle d’un groupe d’amitié. Mais cette appellation distingue les pays ou territoires qui, sur le papier, ne réunissent pas les critères pour un groupe d’amitié : avoir un parlement fonctionnel, être reconnu par la France et être membre de l’Organisation des Nations unies. Renaissance a invoqué le respect de ces règles pour justifier de voter contre sa création. Des critères qui n’ont pas empêché le Sénat d’avoir un groupe France-Palestine depuis 1995.

Longues négociations

Le choix de la présidence du groupe France-Palestine va maintenant être particulièrement scruté, les différents groupes de l’Assemblée se répartissant les présidences de ces groupes. Le député MoDem du Loiret Richard Ramos, déjà président du précédent GEVI, assure que son groupe va réclamer cette présidence. La France insoumise ne veut pas dévoiler son jeu avant la première réunion collective de négociations, lundi, mais pourrait candidater. Autre point chaud de ces négociations : le groupe France-Israël. Renaissance, et le président sortant du groupe d’amitié, Mathieu Lefèvre (Val-de-Marne), réclame de nouveau sa présidence, mais le RN sera aussi sur les rangs. Les groupes du NFP, qui se sont déjà entendus en amont pour ne pas se marcher sur les pieds, ont décidé de ne pas en réclamer la tête.

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