La révision du Code du travail en profondeur, la fin des contrats à durée déterminée et la modernisation des caisses sociales sont les trois principaux sujets abordés hier au palais de Carthage lors d’une réunion tenue entre le président de la République Kais Saied et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmer.
Lors de leur entretien, le Chef de l’Etat a plaidé pour une révision du Code du travail. Il a estimé « indispensable » la révision en profondeur du Code de travail afin de garantir le droit des travailleurs et mettre fin aux contrats de sous-traitance.
Code du travail et CDD
« Cette révision doit être répressive à l’égard des employeurs contrevenants qui remplacent sciemment des ouvriers par d’autres dans le but de se délier de la responsabilité découlant des nouvelles dispositions législatives », a-t-il indiqué selon un communiqué publié sur la page Facebook de la Présidence de la République.
Kais Saied a d’ailleurs réitéré son appel à mettre fin au règne des contrats à durée déterminée (CDD), soulignant que la relation de travail doit être « équitable » et que l’employé a le plein droit à un salaire décent et à une vie stable, loin de toute forme d’exploitation.
Modernisation des Caisses sociale
Le président de la République a aussi appelé à la modernisation de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), de la Caisse de retraite et de la prévoyance sociale (CNRPS) et de la Caisse d’assurance maladie (CNAM).
Il a recommandé de développer la législation sociale dans la perspective de garantir le droit à une couverture sociale rapide et intégrale pour les citoyens, toutes catégories confondues.
Le ministre Issam Lahmer a évoqué mardi la question de la réforme des caisses sociales lors de la présentation pour examen du projet de budget, devant les membres de l’Assemblée des représentants du peuple et du Conseil national des districts et des régions.
Familles pauvres et à faible revenu
Le chef de l’Etat a également plaidé pour une intervention urgente, non seulement pour venir en aide aux personnes nécessiteuses, mais également pour éradiquer les causes qui sont à l’origine de leur situation.
Selon le communiqué, le président a évoqué le rôle confié aux directions régionales relevant du département des Affaires sociales dans l’identification de solutions urgentes aux catégories sociales nécessiteuses.
Dans le même contexte, le ministre des Affaires sociales a indiqué, mardi à l’ARP qu’une augmentation de 190 MD a été allouée par le projet de budget 2025 dans le cadre des subventions fixes accordées par le ministère aux familles pauvres et à faible revenu, expliquant que cette augmentation est due à l’élargissement de la base des bénéficiaires de ce programme, qui s’élève à 360.000 familles.