En Tunisie, réduction de peine pour l’opposante Abir Moussi

Date:

Publié le 23 novembre 2024

Lecture : 2 minutes.

L’opposante tunisienne Abir Moussi a bénéficié d’une réduction de la peine de deux ans de prison prononcée en première instance pour avoir critiqué l’instance électorale de son pays, mais elle reste emprisonnée, a annoncé son avocat vendredi 22 novembre. « En appel, il a été décidé de réduire sa peine à un an et quatre mois », a précisé maître Nafaâ Laribi.

En août, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), se revendiquant de l’héritage des régimes autocratiques du héros de l’indépendance Habib Bourguiba et de son successeur Zine el Abidine Ben Ali, s’était vu infliger deux ans de prison pour des critiques à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) datant de début 2023. Dans cette affaire, Abir Moussi a été condamnée en vertu du décret présidentiel 54, qui punit la diffusion de « fausses nouvelles », une loi très critiquée par l’opposition, les journalistes et les ONG car sujette à de larges interprétations.


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Plusieurs accusations graves

Virulente critique à la fois du président Kaïs Saïed et du parti islamo-conservateur d’opposition Ennahdha, Abir Moussi, une ancienne députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation, le 3 octobre 2023, devant le palais présidentiel, alors que, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de Kaïs Saïed.

Elle fait l’objet de plusieurs accusations graves, dont celles d’« attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement », soupçonnée d’avoir voulu rétablir un régime similaire à celui de Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe. D’autres figures de l’opposition, comme le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, ou les dirigeants socio-démocrates Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, sont derrière les barreaux, sous le coup d’accusations de complot contre la sûreté de l’État.

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Depuis un coup de force de Kaïs Saïed à l’été 2021, l’opposition et les défenseurs des droits humains tunisiens et étrangers ont critiqué une régression des droits et libertés en Tunisie. Kaïs Saïed a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix lors du scrutin du 6 octobre, pour lequel le taux de participation a néanmoins été très faible (moins de 30 %).

(avec AFP)


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