les indépendantistes de l’Union calédonienne se préparent à la reprise du dialogue

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Après des mois d’impasse, le grand rendez-vous annuel de l’Union calédonienne (UC), la principale composante du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), réunie à Canala du 23 au 25 novembre, a permis d’entrevoir une reprise des discussions entre indépendantistes, non-indépendantistes et Etat.

Lors de leur déplacement à Nouméa du 11 au 13 novembre, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet (Renaissance) et Gérard Larcher (Les Républicains), avaient souligné que le report des élections provinciales calédoniennes à novembre 2025 offrait une fenêtre de dialogue essentielle. La tenue de ces élections demeure néanmoins liée à un consensus autour du corps électoral, sujet qui avait mis le feu aux poudres et déclenché les violences du 13 mai. Et le calendrier législatif pour mettre en œuvre une réforme constitutionnelle sur un nouveau statut du territoire demeure serré. Pour rester dans les clous, les partenaires qui n’ont toujours pas repris leurs places autour de la table des négociations devront s’accorder d’ici au mois d’avril. La position sur le sujet de l’Union calédonienne était donc particulièrement attendue.

C’est dans un contexte de vives tensions internes que s’est ouvert le 55e congrès du mouvement, placé sous le signe de la « parole vraie », de « l’unité » et de « la jeunesse ». Il a donné lieu à de vifs échanges, qualifiés de « clarifications » par des militants, notamment sur la question de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) et de ses principaux responsables, toujours incarcérés dans l’Hexagone dans le cadre de détentions provisoires.

« Souffle nouveau »

Soupçonnée par la justice d’avoir organisé l’insurrection du 13 mai, dont l’UC revendique la paternité politique, la CCAT expose par sa radicalité le mouvement à de vives critiques d’une partie des responsables politiques néo-calédoniens. Les avocats de Christian Tein, le leader de la CCAT, ont attaqué, jeudi 21 novembre, la cheffe de file des loyalistes au congrès, Sonia Backès, pour l’avoir désigné comme « chef des terroristes ».

Le 15 novembre, le FLNKS réaffirmait, comme une mise en garde, être « le seul interlocuteur portant la voix du peuple kanak », estimant que l’Etat chercherait à choisir ses interlocuteurs. Il tenterait, selon le Front, de privilégier les indépendantistes présents au sein des institutions, considérés comme plus modérés. L’unité de l’Union calédonienne, historiquement traversée par de nombreux courants, était donc l’un des principaux enjeux de ce 55e congrès dans la perspective de celui du FLNKS, au plus tard en début d’année 2025. « Il va falloir être les patrons, travailler pour que l’on suive un chemin consensuel. A la fin, une seule parole doit sortir », a insisté Daniel Goa, président de l’UC pendant douze ans.

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