Pourquoi la France défend l’immunité de Netanyahu?

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Alors qu’Israël commet un génocide à Gaza, la France a justifié son refus de soutenir l’exécution de ces mandats en invoquant l’immunité des responsables israéliens, en raison du fait qu’Israël n’est pas signataire du Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI. Cette prise de position a soulevé des critiques, notamment de la part d’organisations internationales telles que Human Rights Watch et Amnesty International, qui estiment que Paris interprète mal les règles internationales en matière de justice.

Cette démarche s’inscrit dans un contexte diplomatique délicat, alors que la France, tout en maintenant ses relations avec Israël, est également impliquée dans les négociations pour un cessez-le-feu au Moyen-Orient. Ce double jeu met en évidence la complexité des relations internationales, où la France cherche à équilibrer ses engagements en matière de droit international et ses intérêts géopolitiques.

Dans un contexte similaire, le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, David Lammy, a récemment affirmé qu’il poursuivrait ses discussions avec Benjamin Netanyahu malgré le mandat d’arrêt émis par la CPI. Lammy a précisé qu’il respecterait l’ordre d’arrestation si Netanyahu se rendait en Grande-Bretagne, soulignant qu’il n’aurait d’autre choix que de se conformer à la décision de la Cour. Toutefois, il a insisté sur le fait qu’il continuerait à dialoguer avec le Premier ministre israélien et d’autres responsables israéliens, notamment pour discuter de la recherche d’un cessez-le-feu à Gaza et de l’acheminement de l’aide humanitaire.

Le gouvernement israélien, de son côté, a fermement contesté les mandats d’arrêt de la CPI. Il a annoncé son intention de faire appel et a demandé la suspension de l’exécution de ces mandats, arguant que la Cour ne dispose pas de juridiction sur ses responsables, Israël n’ayant pas ratifié le Statut de Rome. Cette position a également été soutenue par des personnalités américaines, dont le sénateur Lindsey Graham, qui a encouragé des actions législatives aux États-Unis contre la CPI.

Au niveau européen, d’autres pays, comme l’Italie, ont exprimé des réserves quant à la légalité des mandats d’arrêt, soulevant la question de l’immunité des dirigeants israéliens. Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a souligné que l’arrestation de Netanyahu semblait improbable tant qu’il resterait en fonction. La situation semble donc marquer un tournant dans la diplomatie internationale, entre soutien à la justice internationale et préservation des relations stratégiques.

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