Publié le 28 novembre 2024
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Une centaine de membres de deux groupes rebelles du Niger, l’un créé en soutien au président Mohamed Bazoum renversé par un coup d’État et séquestré par les militaires au pouvoir, se sont rendus ce 27 novembre, a annoncé la radio publique, la Voix du Sahel.
« Impressionnant arsenal de guerre »
« Une centaine de combattants appartenant au Front patriotique de libération (FPL, créé en soutien à Bazoum) et au Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger (MJRN) décident de déposer les armes, marquant ainsi leur retour à la légalité. »
Une cérémonie a été organisée à Agadez au cours de laquelle les ex-rebelles ont remis un « impressionnant arsenal de guerre » et « une quinzaine de véhicules » au gouverneur de la région, le général Ibra Boulama, a précisé la radio.
« Suite aux appels sans cesse renouvelés au dialogue (…), la coalition des mouvements armés FPL et MJRN décident de répondre à l’appel patriotique du général Abdourahamane Tiani« , chef du régime militaire, « en mettant fin à la lutte armée », a déclaré un ex-rebelle, Ibrahim Mahamat.
Le chef du MJRN, Adam Tchake, et Taher Barkay, vice-président du FPL, font partie des hommes qui se sont rendus, selon un communiqué du gouvernorat.
Le FPL a été créé suite au coup d’État de juillet 2023, qui a renversé Mohamed Bazoum. Les redditions de ses membres ont commencé début novembre, quand neuf d’entre eux, dont son porte-parole Idrissa Madaki, ont déposé les armes.
Mahmoud Sallah, chef du FPL, a été récemment « provisoirement déchu » de sa nationalité avec des personnalités du régime Bazoum, « soupçonnées » notamment « d’attentats terroristes à l’explosif », d’ « actes d’appui au terrorisme » ou « d’intelligence avec une puissance étrangère ». Il avait revendiqué une attaque contre l’armée dans le nord et le sabotage d’un oléoduc transportant du pétrole vers le Bénin.
Détention du préfet de Bilma
Le MJRN est un groupe armé formé en 2016 près de la Libye pour réclamer « le développement » du Kawar et de Manga, deux zones situées dans les régions d’Agadez (nord) et de Diffa (sud-est).
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Le général Boulama a également « lancé un appel aux groupes » qui détiennent le préfet de Bilma et ses collaborateurs, « à les relâcher pour qu’ils puissent rejoindre leur famille ». Le préfet de Bilma (nord-est) et quatre membres de sa sécurité ont été enlevés le 21 juin après un « guet-apens » dans le nord par le Front patriotique pour la justice (FPJ), autre mouvement rebelle qui demande la libération de Mohamed Bazoum.
(Avec AFP)