Le Mondial 2030 au Maroc, en Espagne et au Portugal définitivement validé

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Publié le 11 décembre 2024

Lecture : 3 minutes.

La Fifa a, comme attendu, confié mercredi le Mondial 2030 de football au trio Espagne-Portugal-Maroc, avec trois matchs en Amérique du Sud, et l’édition 2034 à l’Arabie saoudite.

Réunies en visioconférence, les 211 fédérations membres ont entériné cette double désignation par acclamation, sans le moindre suspense : les deux dossiers étaient seuls en lice après une série de désistements et, pour 2034, une procédure éclair et limitée à l’Asie et l’Océanie, au nom de la rotation continentale.


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La fédération norvégienne (NFF), déjà très critique de l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, a néanmoins refusé d’approuver un processus « défectueux et incompatible » avec les principes « de responsabilité, transparence et objectivité » revendiqués par la Fifa, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

En 2030, le « Mondial du centenaire » unira donc six pays, un montage inédit depuis la première édition du joyau du foot planétaire en 1930, qui réunissait alors 13 sélections à Montevideo. Trente-deux équipes participaient au Mondial 2022, et la phase finale en comptera 48 à partir de 2026.

Après trois rencontres en Uruguay, en Argentine et au Paraguay, prévues les 8 et 9 juin 2030, dans la fraîcheur de l’hiver austral, les six équipes concernées et leurs supporters traverseront l’Atlantique pour les 101 autres matchs, du 13 juin au 21 juillet.

Avec 11 des 20 stades proposés, l’Espagne devrait être l’hôte principal après avoir déjà organisé le Mondial 1982, mais le Maroc, quintuple candidat malheureux à l’organisation, deviendra de son côté le deuxième pays du continent africain à l’accueillir, après l’Afrique du Sud en 2010.


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Diplomatie sportive saoudienne

Espagne et Maroc se disputent encore le match d’ouverture et la finale, proposant respectivement le Santiago-Bernabeu de Madrid ou le Camp Nou de Barcelone et la future enceinte Hassan-II entre Casablanca et Rabat, qui ambitionne de devenir le « plus grand stade du monde » avec 115 000 places. Le Portugal offre, lui, les deux stades de Lisbonne et celui de Porto, et brigue une demi-finale.

Invoquant le principe de rotation géographique, la Fifa avait limité aux confédérations asiatique et océanique son appel à candidatures pour 2034, menée tambour battant en un petit mois à l’automne 2023.


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Et l’Arabie saoudite, superpuissance en gestation du sport mondial de la F1 aux futurs JO de l’e-sport, en passant par les Jeux asiatiques d’hiver 2029, s’est retrouvée seule candidate après le renoncement de l’Australie et de l’Indonésie, et la mise en sommeil des ambitions footballistiques de la Chine.

Le royaume ultraconservateur, lancé dans une stratégie de diversification économique et d’amélioration de son image, ne dispose pour l’heure que de deux des 14 stades d’au moins 40 000 places requis. Au-delà du défi logistique, l’été brûlant pourrait imposer un déplacement de la compétition en hiver ou fin d’automne, comme au Qatar en 2022, mais il faudra composer avec le ramadan, attendu en décembre.

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Des interrogations sur l’impact environnemental

La formule tricontinentale de 2030 avait été accueillie l’an dernier par des interrogations sur son impact environnemental, ainsi que sur le coût pour les supporters, mais c’est surtout la désignation de l’Arabie saoudite qui concentre les critiques et les craintes.

Elle « met des vies en danger et révèle la vacuité des engagements de la Fifa en matière de droits humains », ont estimé mercredi dans un texte commun 21 organisations dont Amnesty International, Human Rights Watch, la Confédération syndicale internationale (Ituc), la Sport and Rights Alliance et Football Supporters Europe (FSE).

« Aujourd’hui, les preuves ne manquent pas : travailleurs migrants exploités et victimes de racisme, militants condamnés à des dizaines d’années de prison pour s’être exprimés pacifiquement, femmes et personnes LGBTQIA+ confrontées à une discrimination légalisée, ou encore habitants expulsés de force pour faire place à des projets d’État », énumère leur communiqué.

Pour les signataires, « il est évident que sans une action urgente et des réformes globales, la Coupe du monde 2034 sera ternie par la répression, la discrimination et l’exploitation à grande échelle ».

Dans son rapport d’évaluation, la Fifa estime que les engagements saoudiens en matière de droits humains supposeront « un effort significatif en temps et en énergie » d’ici 2034, mais voit « une probabilité non négligeable que la compétition serve de catalyseur pour les réformes en cours et à venir ».

(Avec AFP)

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