Publié le 15 décembre 2024
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Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, les trois pays qui forment l’Alliance des États du Sahel (AES), ont annoncé en janvier leur volonté de quitter la Cedeao, qui rassemble aujourd’hui 15 pays et qu’ils jugent instrumentalisée par l’ancienne puissance coloniale française.
« La Confédération des États du Sahel (AES) est un espace sans visa pour tout ressortissant des États membres » de la Cedeao, affirme un communiqué lu samedi soir par le ministre malien des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, sur la télévision publique malienne.
« Le droit d’entrer, de circuler, de résider, de s’établir »
Les ressortissants de la Cedeao « ont le droit d’entrer, de circuler, de résider, de s’établir et de sortir sur le territoire des États membres de la Confédération des États du Sahel dans le respect des textes nationaux en vigueur », dit le communiqué signé par le chef de l’État malien, le général Assimi Goïta, président de l’AES.
Les véhicules « particuliers », « à usage commercial » et de transport de passagers immatriculés sur le territoire d’un État de la Cédéao « pourront entrer » dans l’espace de l’AES « conformément aux textes en vigueur ».
Mais les trois pays bannissent cependant « les immigrants inadmissibles », sans préciser les critères de cette inadmissibilité.
La Cedeao s’efforce d’éviter le divorce
Ce communiqué a été publié quelque 24 heures après un autre des mêmes trois États jugeant « irréversible » leur retrait prochain de l’organisation régionale. « Tout en rappelant la décision irréversible des États de la Confédération de retrait de la Cedeao, les ministres engagent (…) à poursuivre les réflexions visant à convenir des modalités de sortie dans l’intérêt des populations de la Confédération », ont-ils indiqué vendredi après une réunion ministérielle le même jour à Niamey.
Selon les textes de la Cedeao, le départ des trois pays devient effectif un an après son annonce, soit en janvier 2025.
La Cedeao tient un sommet dimanche à Abuja, capitale du Nigeria, pour évoquer cette épineuse question, mais aucune délégation des pays de l’AES n’a été annoncée et leur présence reste improbable à ce stade.
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Ce communiqué de l’AES sur la circulation des biens et de personnes est publié alors que la Cedeao a engagé des efforts pour tenter d’éviter le divorce. Elle avait en juillet nommé le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye comme médiateur afin de plaider pour leur maintien dans l’organisation. Ce dernier avait fait état en début de semaine de progrès dans cette mission.
(Avec AFP)