François Bayrou affirme son indépendance avant d’annoncer son gouvernement

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A peine installé à la mairie de Pau, François Bayrou a proposé, d’un ton sobre et endeuillé, une minute de silence. Ce lundi 16 décembre, le nouveau premier ministre veut rendre hommage aux milliers de victimes – selon les dernières estimations – du cyclone Chido à Mayotte. L’île offre le spectacle de la dévastation et du chaos. Une situation « extrêmement préoccupante », estime le locataire de Matignon.

Mais ce n’est pas le premier ministre qui s’exprime ce soir-là. C’est le maire. Ou plutôt les deux. Entre ses fonctions Rue de Varenne et son mandat à la tête de la ville béarnaise qu’il occupe depuis 2014, François Bayrou a décidé « de ne pas choisir », indique-t-on à Matignon. Peu importe ce qu’en pense l’Elysée. Au diable la coutume qui avait obligé ses prédécesseurs, de Jean Castex à Edouard Philippe, à lâcher leur mairie pour mieux gérer les affaires du pays.

Depuis Pau, ce soir-là, François Bayrou va plus loin encore et appelle à repenser la loi sur le non-cumul des mandats, qui empêche, depuis 2014, à un député d’être maire, et vice-versa. « Il faut que ce débat soit repris », dit-il, annonçant qu’il suggérera « aux futurs membres de mon gouvernement de garder leurs mandats » et « aux autres [qui n’ont pas de mandat] d’avoir une petite antenne sur le terrain ». Et le patron du MoDem de convoquer le souvenir de Pierre Mauroy, l’ancien premier ministre de François Mitterrand, maire de Lille. « On entendait dans sa voix l’enracinement », soupire-t-il, un brin nostalgique.

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