Le journaliste égyptien Abderrahman Youssef, travaillant pour l’agence Reuters, a rapporté avoir posé une question à Matthew Miller, porte-parole officiel du Département d’État américain, concernant la validité de la récompense de 10 millions de dollars offerte pour la capture d’Abou Mohammed Al-Joulani, chef de la coalition rebelle désormais au pouvoir en Syrie.
Le journaliste égyptien a précisé que Matthew Miller lui avait répondu que la récompense était toujours en vigueur, sans fournir davantage de détails.
Dans un tweet, le journaliste égyptien a écrit : « L’une de mes questions aujourd’hui à Matthew Miller, porte-parole du Département d’État, portait sur la validité de la récompense de 10 millions de dollars concernant Al-Joulani. Il a répondu que oui, elle était toujours valable. Puis, Matt Lee, correspondant de l’Associated Press, a demandé si quelqu’un affilié au gouvernement pouvait bénéficier de cette récompense. La réponse a été : « Non, c’est exact. » ».
Il est à noter qu’Al-Joulani, connu dans les médias sous le nom d’Ahmed Al-Charaa, est le chef de l’opposition armée syrienne, qui a pris le contrôle de la capitale syrienne, Damas, depuis le 8 décembre.
Al-Joulani est également considéré comme le chef du groupe Jabhat Al-Nosra, classé sur les listes des organisations terroristes, qui a ensuite été renommé « Hayat Tahrir al Sham », qui est également considérée comme une organisation terroriste par les pays occidentaux.
Jusqu’à présent, les pays occidentaux n’ont pas retiré Al-Joulani et Hayat Tahrir al Sham des listes de terrorisme, conditionnant une telle démarche à l’établissement d’un nouveau pouvoir à Damas, ce qui justifierait leur retrait de ces listes.
Les États-Unis ont récemment interagi directement avec Hayat Tahrir al Sham lorsqu’ils ont obtenu d’elle la libération du journaliste américain Travis Timmerman, précédemment détenu dans les prisons d’Assad.
Par ailleurs, une délégation française a visité Damas hier pour évaluer la situation dans la capitale syrienne. Al-Joulani a également invité le Royaume-Uni et d’autres pays à rétablir leurs représentations diplomatiques en Syrie.