Emmanuel Macron a été cueilli, dès son arrivée à Mayotte, par le chagrin, le désespoir et la colère des Mahorais. Ce jeudi 19 décembre, l’A330 présidentiel, rempli d’une vingtaine de soignants, sauveteurs, logisticiens et chargé de trois à quatre tonnes d’eau et de médicaments vient de se poser sur le tarmac de l’aéroport de Mamoudzou. Le chef de l’Etat doit se rendre, pour quelques heures, sur l’île dévastée par le cyclone Chido.
Sur place le temps sera compté. Il faudra faire vite, le président de la République étant attendu dès le lendemain soir à Djibouti pour partager le repas de Noël avec les troupes françaises qui y sont basées. Mais avant de poser le pied sur le sol mahorais, Emmanuel Macron s’interroge devant ses conseillers : « Peut-être qu’il faudrait que je reste un peu plus… » Il se souvient sans doute de la faute politique de George Bush, en août 2005, après l’ouragan Katrina. Le président américain n’avait fait que survoler La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, contemplant l’étendue des dégâts depuis le hublot de son appareil, Air Force One ; un « touriste », avait moqué la presse américaine.
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