Le Nigeria réfute les allégations du Niger qui l’accuse de vouloir le « déstabiliser »

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Publié le 22 décembre 2024

Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement nigérian a déclaré « être très inquiet » et affirmé « fermement qu’il n’y a pas de troupes militaires françaises dans le nord du pays se préparant à déstabiliser le gouvernement du Niger« , a indiqué Kimiebi Imomotimi Ebienfa, porte-parole du ministère. « Ces allégations sont sans fondement et doivent être rejetées dans leur intégralité », a-t-il poursuivi.

Au Niger, dans un communiqué lu par la télévision d’État dans la nuit de jeudi à vendredi 20 décembre, le ministère des Affaires étrangères avait déclaré, sans citer la France : « En dépit des efforts de normalisation des relations, il est regrettable de constater que le Nigeria n’a pas renoncé à servir de base arrière à la déstabilisation du Niger en complicité avec certaines puissances étrangères et les dignitaires de l’ancien régime auxquels il offre un refuge ».


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D’après la télévision d’État nigérienne vendredi, Bakary Yaou Sangaré, ministre des Affaires étrangères du Niger, issu du régime militaire dirigé par le général Tiani, a convoqué mercredi la chargée d’affaires de l’ambassade du Nigeria, qu’il a accusé de « servir de base arrière » pour le « déstabiliser ».

Attaque contre le pipeline Niger-Bénin

Le Nigeria a également démenti être « responsable de l’attaque contre le pipeline pétrolier Niger-Bénin le 13 décembre 2024, à Gaya, dans la région de Dosso » au Niger, qui aurait été perpétrée par « le groupe terroriste Lakurawa », des jihadistes.

Les relations entre le Nigeria et son voisin, le Niger, semblaient être au beau fixe à la suite de la levée fin février des sanctions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), présidée par le président nigérian Bola Tinubu. Fin août, les chefs d’état-major des armées des deux pays se sont retrouvés à Niamey, au Niger, pour discuter d’une coopération militaire commune.

Après le coup d’État de juillet 2023 au Niger, qui a renversé le président Mohamed Bazoum, la Cedeao avait adopté des sanctions économiques et envisagé un temps une action militaire régionale pour réinstaller ce dernier au pouvoir.


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Le Niger, le Mali et le Burkina Faso, gouvernés par des juntes hostiles à la France, ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES) et annoncé en janvier leur volonté de quitter la Cedeao, qu’ils jugent instrumentalisée par l’ancienne puissance coloniale. Une décision qu’ils ont jugé « irréversible » le 13 décembre après une réunion ministérielle entre les trois pays.

(Avec AFP)


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