En Côte d’Ivoire, Tidjane Thiam demande une révision de la liste électorale

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Publié le 22 décembre 2024

Lecture : 2 minutes.

« Une des faiblesses majeures de notre démocratie est le faible taux d’enrôlement de nos populations sur les listes électorales », a affirmé Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), devant une foule de plusieurs milliers de personnes à Aboisso, à une centaine de kilomètres à l’est d’Abidjan. « Nous exigeons une révision de la liste électorale en 2025, et idéalement en février », a-t-il ajouté, souhaitant que cette opération ait lieu annuellement.

Plus de 900 000 nouveaux électeurs ont été inscrits sur cette liste cette année, un chiffre inférieur à celui visé par la Commission électorale indépendante (CEI). En 2023, huit millions de personnes ont voté aux élections locales, dans un pays de 29 millions d’habitants dont près de la moitié a moins de 18 ans. Plusieurs partis d’opposition ont souhaité un prolongement de la révision de la liste ou son renouvellement.


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Thiam se projette au pouvoir en 2025

L’Ivoiro-Français Tidjane Thiam a célébré par quelques pas de danse samedi son élection à la tête du PDCI il y a un an. Ces derniers mois, il a multiplié les meetings politiques, notamment hors d’Abidjan, souhaitant être plus proche « du terrain », a-t-il dit.

Dans un discours d’une demi-heure, cet ancien ingénieur, ministre puis patron de banque, hors du pays pendant 20 ans, a vanté les différentes facettes de sa carrière et s’est projeté au pouvoir en octobre 2025, date de l’élection présidentielle. Son parti désignera officiellement son candidat lors d’une convention dont la date n’a pas encore été choisie. L’ancien ministre du Commerce, Jean-Louis Billon, est également bien décidé à briguer l’investiture du PDCI.

Tidjane Thiam n’a pas détaillé de programme, mais a dit vouloir une croissance économique « qui profite à tous » et une « alternance politique dans la paix ». Il a également insisté sur l’éducation, s’indignant notamment d’une baisse de la qualité de l’enseignement, du « niveau d’expression et d’écriture ». Le chef du PDCI a également estimé que « l’inflation est intenable ». « Les prix des denrées alimentaires augmentent », a-t-il dénoncé sous les cris approbateurs de militants.

Plusieurs personnalités politiques de l’opposition, tel l’ancien président Laurent Gbagbo, pourtant inéligible, ont annoncé leur candidature à la présidentielle. L’actuel chef de l’État, Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, n’a pas encore indiqué s’il comptait briguer un quatrième mandat.


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(Avec AFP)

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