Alors que Donald Trump s’apprête à entamer un nouveau mandat à la Maison-Blanche, la question de la peine de mort divise profondément le pays.
L’ancien président républicain a récemment annoncé son intention de réintroduire et d’élargir l’usage de la peine capitale, suscitant des inquiétudes parmi les défenseurs des droits humains.
Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump a déclaré qu’il donnerait des directives strictes au ministère de la Justice pour intensifier les poursuites menant à des condamnations à mort. « Dès mon investiture, je m’engage à protéger les familles américaines en veillant à ce que les violeurs, meurtriers et autres criminels violents soient punis à la hauteur de leurs actes », a-t-il affirmé.
Cette déclaration intervient après une décision controversée de Joe Biden, président sortant, qui a commué la peine de 37 détenus fédéraux condamnés à mort en réclusion à perpétuité. Cette mesure, saluée par de nombreuses organisations internationales, marque un tournant historique en faveur de la réduction des exécutions aux États-Unis.
Une fracture idéologique profonde
Les positions des deux dirigeants illustrent une fracture idéologique marquée. Pendant son mandat, Donald Trump avait supervisé une série d’exécutions fédérales après une suspension de 17 ans, établissant un record historique. En revanche, Joe Biden, dès son arrivée au pouvoir, avait décrété un moratoire sur les exécutions fédérales et promis d’œuvrer pour l’abolition de la peine capitale, un engagement applaudi par des groupes tels qu’Amnesty International.
Les défenseurs des droits humains expriment leurs craintes face au retour de Donald Trump, évoquant un possible « déferlement d’exécutions ». Avec un couloir de la mort fédéral actuellement réduit à une poignée de détenus, cette perspective inquiète ceux qui militent pour des alternatives humanitaires au système judiciaire américain.