João Lourenço gracie le fils de José Eduardo dos Santos, l’ex-président angolais

Date:

Publié le 26 décembre 2024

Lecture : 2 minutes.

Le président de l’Angola, João Lourenço, a accordé une grâce à une cinquantaine de condamnés, dont le fils de l’ancien président José Eduardo dos Santos, condamné à cinq ans de prison pour détournement de fonds, a-t-on appris ce 26 décembre auprès de la présidence.

Cette grâce s’inscrit dans le cadre du cinquantième anniversaire, l’an prochain, de l’indépendance du pays, dans un esprit d’« harmonie, de clémence, d’indulgence, de concorde et de fraternité », précise le décret publié ce jour sur la page Facebook de la présidence.


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Surnommé « Zenu », José Filomeno dos Santos, avait vu sa condamnation confirmée en juillet par la Cour suprême de Luanda, quelques mois après son annulation par une autre cour pour des motifs de procédure.

Il avait été l’un des premiers membres de la famille dos Santos à être poursuivi dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée par João Lourenço à son arrivée au pouvoir en 2017.

La famille dénonce une « persécution » politique

Dirigeant du fonds souverain angolais entre 2013 et 2018, « Zenu » était accusé avec trois autres prévenus d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars de la Banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit Suisse. La fraude leur aurait permis de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars.

L’ancien président José Eduardo dos Santos est décédé en 2022. Avec ses proches, il a dirigé sans partage pendant trente-huit ans l’ancienne colonie portugaise riche en hydrocarbures. La famille dos Santos dénonce régulièrement ce qu’elle estime être une « persécution » politique dirigée contre elle par le président Lourenço.

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Ce dernier avait limogé au nom de la lutte contre la corruption tous les proches que son prédécesseur avait placés à la tête des institutions, des entreprises publiques et de l’appareil sécuritaire du pays.

La fille aînée de dos Santos, Isabel, qui dirigeait la compagnie pétrolière d’État Sonangol, est accusée de son côté d’avoir détourné des milliards de dollars d’entreprises publiques. Surnommée la « princesse » et classée comme la femme la plus riche d’Afrique par le magazine Forbes, elle est visée par plusieurs enquêtes.


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(avec AFP)

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