Les récentes précipitations en Tunisie ont permis une légère amélioration de la situation des barrages, selon Hassine Rahali, spécialiste en développement et gestion des ressources en eau.
Lors d’une déclaration accordée aujourd’hui à Mosaïque FM, Rahali a indiqué que le taux de remplissage des barrages a atteint 22,3%, soit un stockage d’environ 523 millions de mètres cubes d’eau.
Ce chiffre représente une amélioration par rapport aux jours précédents grâce à un mois de décembre marqué par des précipitations importantes.
Cependant, malgré cette embellie, les données de l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI) publiées le 24 décembre 2024 restent alarmantes. Le taux de remplissage global des barrages était alors de 21,7%, correspondant à un volume de 508,557 millions de mètres cubes.
Ce niveau est en nette diminution par rapport aux 623,099 millions de mètres cubes enregistrés à la même période en 2023, soit une baisse de 18,4%. Par rapport à la moyenne des trois dernières années (728 millions de mètres cubes), le déficit atteint 30,2%.
Les barrages du nord de la Tunisie concentrent la majeure partie des réserves en eau, avec un taux de remplissage de 24,8%, soit 454,430 millions de mètres cubes, représentant près de 89% des volumes totaux. En revanche, les régions du centre et du Cap-Bon continuent de souffrir de niveaux très faibles, avec des taux de remplissage respectifs de 10,4% et 11,9%.
Les apports en eau enregistrés récemment s’élèvent à 11,750 millions de mètres cubes pour une seule journée, dont 11,6 millions proviennent des barrages du nord. Parallèlement, la consommation quotidienne des eaux des barrages est estimée à 1,259 million de mètres cubes.
Hassine Rahali reste optimiste quant à l’évolution de la situation grâce aux facteurs climatiques favorables. Il espère une augmentation continue des taux de remplissage afin de répondre aux besoins croissants en eau, notamment durant les pics de consommation prévus pour l’été 2025.
Toutefois, ces chiffres rappellent l’urgence d’adopter des mesures structurelles pour optimiser la gestion des ressources hydriques en Tunisie. L’impact de cette situation sur l’agriculture et l’accès à l’eau potable pourrait être considérable si des solutions durables ne sont pas rapidement mises en place.