Guinée : arrestation de l’opposant Aliou Bah pour « offense » à Mamadi Doumbouya

Date:

Publié le 27 décembre 2024

Lecture : 2 minutes.

Un opposant guinéen a été arrêté le 26 décembre et placé en garde à vue ce 27 décembre à Conakry pour « offense » au chef de la junte, a indiqué son avocat. Aliou Bah, chef du Mouvement démocratique libéral (MoDel), était, ce jour, à la division des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale, a précisé Me Pépé Antoine Lama.

Aliou Bah se rendait en Sierra Leone voisine quand il a été arrêté en compagnie de deux de ses collaborateurs, avait indiqué son parti dans un communiqué le jour même.


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« Un prisonnier d’opinion »

« Aliou Bah est un réel prisonnier d’opinion. Son seul crime se résume aux critiques prononcées envers l’État face à la recrudescence des phénomènes de kidnapping et de disparition forcée », a affirmé Me Lama.

Les Forces vives de Guinée (FVG) et l’Organisation guinéenne des droits humains et du citoyen (OGDH) ont dénoncé jeudi et vendredi l’arrestation d’Aliou Bah dans des communiqués séparés.

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L’arrestation de cet opposant est la dernière en date d’une longue série dans un contexte de restrictions sévères des libertés par la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya qui a renversé le président civil Alpha Condé en 2021. Elle a fait arrêter ou poursuivre de nombreux opposants, ou les a poussés à l’exil, depuis son arrivée au pouvoir.

Deux opposants sont portés disparus depuis leur arrestation par des gendarmes en juillet. Par ailleurs, deux officiers, dont l’ancien chef d’état-major de l’armée et ex-numéro deux du régime militaire, et un médecin sont morts dans des circonstances obscures après leur arrestation ces derniers mois.


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Un journaliste, Habib Marouane Camara, qui dirige le site Lerevelateur224, a été arrêté le 4 décembre par des hommes en uniforme dans la banlieue de Conakry, selon ses avocats et un syndicat de presse qui affirment ignorer où il se trouve.

La junte s’était initialement engagée, sous la pression internationale, à céder la place à des civils élus avant fin 2024. Elle a fait savoir depuis qu’elle ne tiendrait pas sa promesse. L’opposition dénonce un exercice de plus en plus autoritaire du pouvoir et de multiples violations des droits.


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(avec AFP)

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