Le conseil des directeurs exécutifs de la Banque mondiale a approuvé l’attribution de deux prêts en faveur de la Tunisie, d’une valeur de 520 millions de dollars, soit l’équivalent de 1,613 milliard de dinars.
Ces deux prêts ont été approuvés, jeudi 14 mars 2024, par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale et entrent dans le cadre des financements supplémentaires accordés pour aider le pays à faire face aux défis de sécurité alimentaire et à résorber les disparités régionales grâce à de meilleures liaisons routières, selon un communiqué publié par la Banque mondiale.
Le premier prêt de 300 millions de dollars viendra s’ajouter au projet d’urgence pour la sécurité alimentaire, qui s’emploie à remédier aux conséquences de quatre années consécutives de sécheresse en Tunisie, dont une saison céréalière difficile en 2023.
Ce projet a pour objectif de rationaliser les importations de blé et de soutenir les petits exploitants en fournissant de l’orge pour la production laitière et des semences résistantes aux aléas climatiques destinées aux producteurs de blé.
Le financement s’inscrit dans le cadre d’une aide globale coordonnée avec d’autres partenaires de développement et visant à renforcer la résilience du pays face à de futures crises alimentaires.
Le deuxième prêt, d’un montant de 220 millions de dollars au titre du projet de corridor de développement économique, vise à réduire les disparités économiques régionales le long de l’axe Kasserine-Sidi Bouzid-Sfax.
Pour cela, il développera les infrastructures avec des travaux routiers qui porteront sur 65 km et la modernisation de 117 km de routes de desserte. Le projet prévoit également la capitalisation du Fonds Impact géré par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) afin d’améliorer l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (PME) de la région.
Le projet bénéficiera ainsi aux ménages, dont les déplacements seront facilités par l’amélioration des infrastructures routières ; aux entreprises, à travers les liaisons routières qu’offre le corridor ; aux PME, qui auront un accès accru à des financements ; ainsi qu’aux femmes, qui disposeront d’un meilleur accès aux terres agricoles et aux financements.