Selon les données préliminaires recueillies par l’OCDE, l’Aide publique au développement (APD) a atteint en 2023, pour la cinquième année consécutive, un niveau record de 223,7 milliards de dollars, contre 211 milliards de dollars en 2022. Cette progression résulte notamment de la hausse de 9 % de l’aide fournie à l’Ukraine, qui s’est élevée à 20 milliards de dollars, dont 3,2 milliards d’aide humanitaire.
En 2023, l’APD a augmenté dans 14 des 31 pays membres du Comité d’aide au développement (CAD) et baissé dans 17 pays. Elle a représenté 0,37 % du revenu national brut (RNB) combiné des pays donateurs, soit environ deux fois moins que l’objectif de 0,7 % visé par les Nations unies.
Parmi les membres du CAD, seuls cinq pays ont dépassé l’année dernière ce seuil : la Norvège (1,09 %), le Luxembourg (0,99 %), la Suède (0,91 %), l’Allemagne (0,79 %) et le Danemark (0,74 %). À l’autre bout de l’échelle, on trouve la République slovaque et la Grèce (0,14 %), la Hongrie (0,15 %), la Corée du Sud (0,18 %), le Portugal et l’Australie (0,19 %). La France se situe au onzième rang de ce classement des pays donateurs, avec une aide représentant 0,5 % de son RNB en 2023.
Plus 184 % des coûts d’accueil des réfugiés
En termes de montant, la France remonte au sixième rang avec une APD ayant atteint, selon l’OCDE, 15,43 milliards de dollars en 2023. Elle a été devancée par le Royaume-Uni (19,11 milliards), le Japon (19,6 milliards), les institutions de l’Union européenne (26,93 milliards), l’Allemagne (36,68 milliards) et les États-Unis (66,04 milliards).
Depuis 2019, l’APD a augmenté de 34 %, avec notamment une hausse de 37,4 % de l’aide humanitaire (de 18 à 25 milliards de dollars) et un bond de 184 % des coûts d’accueil des réfugiés dans les pays donateurs, passés au cours de cette période de 10 à 29 milliards de dollars.