Apple est aussi lancée dans la course aux puces d’IA

Apple travaille sur le développement de ses propres puces d’intelligence artificielle (IA), révèle ce 6 mai le Wall Street Journal. Le projet, surnommé ACDC pour « Apple Chips in Data Center » en interne, est lancé depuis plusieurs années déjà.

Des puces maison pour les serveurs d’Apple

La marque à la pomme le sait, elle essuie un retard inquiétant dans le secteur en plein boom de l’IA. Microsoft lui est même passé devant en termes de capitalisation boursière grâce à ses efforts dans le domaine.

Tout est désormais mis en place pour revenir au niveau, voire dépasser, la concurrence. « Nous voyons également un incroyable potentiel de percée pour l’IA générative, et c’est pourquoi nous investissons actuellement de manière significative dans ce domaine », promettait Tim Cook la semaine dernière devant ses investisseurs, avides de nouveautés dans le domaine de l’IA.

Les efforts de la société pour incorporer la technologie dans ses appareils, et notamment son emblématique iPhone, sont connus. On apprend désormais qu’Apple souhaite aussi disposer de ses propres puces dans ses serveurs. L’entreprise se concentre sur l’exécution de modèles d’IA, c’est-à-dire l’inférence, plutôt que sur l’entraînement de ses modèles. Un domaine allègrement dominé par Nvidia avec 80 % de parts de marché.

La firme de Cupertino dispose déjà d’une solide expérience dans le secteur des semi-conducteurs. Elle équipe ses iPad et iPhone avec des puces maison depuis 2010, tandis que ses Mac sont dotés de processeurs M depuis 2020, contribuant à différencier ses produits de ceux de ses rivaux.

Toujours selon le Wall Street Journal, Apple collabore avec TSMC, son partenaire pour les puces M, afin de mener à bien son projet. Pour l’heure, il n’est pas certain qu’un modèle parvienne à émerger. La société a déjà rencontré un revers dans cette filière, en échouant à concevoir ses propres puces modem.

La concurrence est au rendez-vous

Le géant californien est loin d’être le seul à s’être lancé dans cette filière. Google, Amazon, Meta et Microsoft développent tous leurs propres puces d’IA. OpenAI, acteur plus récent, s’est lancé dans un projet titanesque à 7 000 milliards de dollars pour s’équiper, également, de ses propres processeurs. Objectif&nbsp: réduire leur dépendance à Nvidia.

Pour Apple, il est question d’avoir la mainmise sur son avenir dans le domaine de l’intelligence artificielle, elle qui demeure très attachée à son écosystème fermé. Avec des puces dans ses serveurs en plus de celles déjà incorporées dans ses appareils, la marque à la pomme pourra aussi gérer davantage de tâches liées à l’IA. L’entreprise dévoilera ses dernières nouveautés dans le domaine le 10 juin prochain, lors de la WWDC. Ses actionnaires sont sur le qui-vive.