L’AMT fustige les arrestations de Sonia Dahmani, Mourad Zghidi et Borhen Bssais

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L’Association des Magistrats Tunisiens (AMT) a réagi à l’arrestation de Sonia Dahmani, Mourad Zghidi et Borhen Bssais, estimant que leur arrestation s’inscrit dans le cadre des atteintes aux droits et aux libertés.

L’Association des Magistrats Tunisiens a réagi à l’arrestation de Sonia Dahmani, Mourad Zghidi et Borhen Bssais et aux évènements survenus samedi 11 mai 2024, dans un communiqué publié ce lundi 13 mai sur sa page Facebook.

L’AMT a dénoncé la prise d’assaut des locaux de l’Ordre national des avocats de Tunisie et l’arrestation musclée par des policiers masqués, de l’avocate Sonia Dahmani, qualifiant ce fait d’atteinte et de dangereux précédent.

L’AMT estime, par ailleurs, que cette prise d’assaut est une atteinte au métier d’avocat et de son rôle dans la défense des droits et des libertés et des garanties d’un procès équitable. Comme elle dénonce les agressions envers plusieurs avocats et journalistes présents sur les lieux.

L’AMT condamne également la convocation pour interrogatoire et leur détention pour interrogatoire des journalistes, Mourad Zghidi et Borhen Bssais, en raison de leurs opinions.

Le communiqué rappelle également les mesures prises récemment ont porté atteinte à l’indépendance judiciaire en Tunisie, et cite pour exemples, la dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature et son remplacement par un conseil intérimaire sous l’autorité exécutive, ainsi que l’émission de décrets permettant au président de révoquer directement les juges sans garanties de procédure équitable, et les pressions exercées sur les juges à travers des mutations arbitraires et des sanctions administratives.

Le communiqué exprime également une solidarité totale avec L’Ordre national des avocats tunisiens, appelant à l’unité et à la résistance face à cette attaque sans précédent.

L’AMT condamne également la montée des attaques contre la liberté d’expression et de la presse, ainsi que la diminution de sa protection judiciaire, notamment par l’utilisation abusive du décret numéro 54 de l’année 2022, « contraire aux principes constitutionnels garantissant la liberté d’expression et à la Convention de Budapest sur la protection du journalisme », lit-on dans le même communiqué.

En conclusion, l’Association des Magistrats Tunisiens réitère son appel à tous les juges, quel que soit leur rang, à ne pas abandonner leur rôle crucial dans la protection des droits et des libertés, et à résister à toute forme de pression qui leur serait imposée.

 

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