la France affiche l’un des plus forts niveaux d’euroscepticisme au sein de l’UE, selon le dernier Eurobaromètre

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En Bretagne, des Britanniques « redevenus » européens iront voter le 9 juin

« Quand je leur dis que je vais voter aux élections européennes, mes amis au Royaume-Uni sont jaloux » : retraité britannique, John Greenlees, qui a obtenu il y a un mois la nationalité française, compte bien rappeler en votant qu’« il existe des Anglais qui aiment l’Europe », relate l’Agence France-Presse.

Installé depuis dix ans à Maël-Carhaix, dans les Côtes-d’Armor, M. Greenlees a vécu « comme une tragédie » le référendum du Brexit en 2016, qui a abouti à la sortie de l’Union européenne (UE) du Royaume-Uni en janvier 2021. Depuis, seuls les Britanniques possédant également la nationalité d’un pays membre de l’UE auront le droit de participer au scrutin qui se déroulera du 6 au 9 juin.

Avec sa nationalité française flambant neuve, l’ex-informaticien de 66 ans va « pouvoir voter à nouveau » : « Voter aux élections européennes, c’est en quelque sorte une revanche. Je suis redevenu européen ! » A Gouarec, « même si nous sommes Anglais, nous restons Européens dans notre cœur », affirme Marilyn Le Moign, 76 ans, à la tête de l’AIKB, une association qui regroupe 650 familles britanniques à Gouarec et aux alentours.

La conseillère municipale franco-britannique votera elle aussi en juin. « C’est important, surtout en ce moment alors que l’Europe est fragilisée », par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les conséquences du Brexit, confie Mme Le Moign. « Ici, dans le centre de la Bretagne, la plupart des Britanniques sont pro-Europe », assure celle qui a vu le nombre de membres de son association augmenter de 20 % après le Brexit.

Parmi eux, Sarah Page. La sexagénaire a déménagé en France « dès l’annonce des résultats » du référendum. Peu après son arrivée dans le Morbihan, elle est devenue la vice-présidente de l’association European Britons (Les Britanniques européens) qui milite en faveur du droit de vote aux élections européennes pour les étrangers installés en France.

Selon l’Insee, la France est le deuxième pays d’accueil des Britanniques, après l’Espagne. En 2016, l’institut recensait 148 300 Britanniques en France, dont 22 800 possédant également la nationalité française. Souvent retraités, ils privilégient pour leur installation la Bretagne et le centre-ouest de la France, selon la même source. La préfecture de Bretagne dénombrait 11 547 Britanniques dans la région en 2020, avant l’entrée en vigueur du Brexit.

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