Présidentielle en Algérie : les soutiens se multiplient autour de la candidature de Tebboune

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Publié le 29 mai 2024

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Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, n’a toujours pas indiqué s’il était candidat à sa propre succession. Il n’empêche, la vie politique s’emballe à l’approche du scrutin anticipé du 7 septembre. Une rencontre entre le chef de l’État et les 27 partis qui siègent dans les assemblées nationales et locales, le 21 mai, y a contribué, même s’il a essentiellement été question de politique étrangère.

Tebboune, le « cheval gagnant » de Bengrina

Depuis, pas moins de cinq partis, qui gravitent tous autour du régime, ont officiellement annoncé leur soutien à un second mandat d’Abdelmadjid Tebboune. Sans surprise, Abdelkader Bengrina, le patron du Mouvement El-Bina, a été le premier à déclarer, le 24 mai, que le chef de l’État sortant serait « le cheval sur lequel [il allait] parier avec tous ceux qui partagent la même approche ».


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En marge de la réunion du conseil national de son parti, Bengrina a promis qu’El-Bina travaillerait pour constituer un arc national « formé d’une coalition de partis sans exclusive – la famille révolutionnaire, l’élite et les influenceurs servant de base politique aux futures institutions. »

Dès sa réélection, le 6 mai, à la tête de son parti, celui qui fut ministre du Tourisme et de l’Artisanat sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika s’attelait déjà à fédérer les formations politiques pour constituer un « front interne » favorable à la réélection du chef de l’État. Il soutenait alors que cette initiative visait à contrer « les menaces extérieures et à renforcer la cohésion sociale », loin de tout enjeu électoral.

Signe de sa proximité avec le régime, avec seulement 39 élus (sur 407) à l’Assemblée nationale, cet islamiste en costume d’alpaga est la personnalité politique la plus souvent reçue en audience à la Présidence. Cela lui confère une place assez particulière dans la « nouvelle Algérie » – expression qu’utilise volontiers Abdelmadjid Tebboune pour caractériser sa gouvernance.

FLN, RND, El-Bina… Tous se rallient ou vont le faire

C’est donc tout naturellement que Bengrina prend la tête des partis qui ont annoncé officiellement leur soutien à une seconde candidature de Tebboune. Parmi ceux qui lui ont emboîté le pas : El-Karama et le Rassemblement national démocratique (RND), que dirigeait l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia jusqu’à son incarcération, en 2019, pour diverses affaires de corruption.