Selon l’entourage du premier ministre, Gabriel Attal va « jeter ses dernières forces dans la bataille » à dix jours du scrutin
Le premier ministre français va « jeter ses dernières forces dans la bataille » durant les dix derniers jours de campagne pour les élections européennes, en soutien de la liste du camp présidentiel, menée par Valérie Hayer et distancée dans les sondages par celle de l’extrême droite. « C’est dans les derniers jours et la dernière semaine que ça se joue. C’est important pour nous de jeter nos dernières forces dans la bataille », a fait valoir l’entourage du premier ministre auprès de l’Agence France-Presse (AFP).
Après son débat avec Jordan Bardella, Gabriel Attal estime auprès du Monde, dans l’article ci-dessous de Claire Gatinois et Nathalie Segaunes, avoir « boosté les militants » et contribué à « rééquilibrer » la ligne politique jugée trop droitière par l’aile gauche macroniste depuis le vote du projet de loi sur l’immigration. « Je suis fier de ne pas être d’accord avec [Jordan Bardella] et je n’accepterai jamais qu’on considère que derrière chaque immigré se cache un délinquant ou un terroriste », répète-t-il, tout en étant conscient que le « match » n’aura que peu d’effet sur la campagne des élections européennes.
« Ce qui va se passer dans les dix prochains jours peut avoir autant, voire plus d’importance que ce qui s’est passé dans les trois derniers mois », se rassure toujours le locataire de Matignon auprès du Monde, se souvenant des élections européennes de 2019, qui se sont jouées à l’époque dans la dernière ligne droite. Les tracts le montrant, souriant, aux côtés de Valérie Hayer, imprimés dans la nuit qui a suivi le débat, s’écoulent « comme des petits pains », selon ses dires.
Lire aussi |
Le chef du gouvernement, qui a déjà participé à plusieurs meetings avec Valérie Hayer, sera par exemple présent à la réunion publique de la majorité samedi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Il interviendra aussi dans plusieurs médias, tout d’abord la radio RTL, jeudi matin à 7 h 30.
Alors que plusieurs scénarios politiques circulent pour la suite du scrutin du 9 juin, dont celui d’une coalition avec la droite, un conseiller de l’exécutif estime que « tous ceux qui essaient de se projeter après le 9 juin font une erreur. La campagne n’est pas terminée. Pour certains Français, elle ne fait que commencer ». A moins de deux semaines du scrutin, la liste présidentielle est en difficulté dans les sondages, autour de 16 % des intentions de vote, nettement distancée par la liste de M. Bardella, donnée à 34 %, et talonnée par la liste de Raphaël Glucksmann, créditée d’environ 14 %.
Pendant la campagne officielle des européennes, qui s’est ouverte lundi et s’achèvera le 7 juin à minuit, les services de l’Etat sont en principe tenus à la réserve, une tradition qui contraint tout particulièrement ministres et préfets à ne pas faire de communication, donc à ne faire aucune annonce. Le premier ministre a ainsi détaillé sa réforme de l’assurance-chômage dimanche, à la veille de l’entrée en vigueur de cette période de réserve électorale.