Le Maroc a reçu des excuses après la bourde de Netanyahu

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Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est retrouvé au cœur d’une polémique après avoir brandi une carte controversée lors d’une interview sur la chaîne française LCI, hier jeudi 30 mai. Sur cette carte, le Sahara occidental apparaît en blanc, clairement séparé du Maroc, qui est pourtant coloré en vert comme les autres pays arabes.

Cette maladresse a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, d’autant plus qu’Israël et le Maroc ont normalisé leurs relations diplomatiques en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, un processus soutenu par les États-Unis.

En contrepartie de cette normalisation, Rabat avait obtenu de Washington la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental, un territoire disputé revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario.

Face à la polémique, l’État hébreu s’est empressé de clarifier sa position. Dans un communiqué diffusé en arabe, le bureau de Netanyahou a rappelé qu’Israël reconnaissait officiellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental depuis 2023.

Aussi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères pour les médias arabes, Hassan Kaabia, a réagi en précisant sur X : « En raison d’une erreur involontaire, une grande agitation médiatique a été suscitée concernant une carte utilisée par M. Benjamin Netanyahou montrant la carte du Maroc amputée de son Sahara.

C’est pourquoi je tiens à apporter des éclaircissements à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le glorifie, à son cher peuple et à son honorable gouvernement en disant : « Le Maroc est dans son Sahara jusqu’à ce que Dieu hérite de la terre et de ce qu’elle contient ». Nous nous excusons également pour cette erreur technique. Israël et le Maroc sont frères, et nous ne reviendrons pas sur notre reconnaissance historique de la marocanité du Sahara. »

Cette bourde diplomatique met en lumière la complexité du statut du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU. Si le Maroc contrôle la majeure partie de ce territoire et propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté, les indépendantistes sahraouis, soutenus par l’Algérie, continuent de revendiquer leur droit à l’autodétermination.

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