Au Nigeria, au moins trente personnes coincées sous terre depuis quatre jours « dans la mine qui s’est effondrée sur eux »

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Depuis quatre jours, au moins trente mineurs sont bloqués sous terre, dans l’Etat du Niger (dans le centre du Nigeria), après qu’une mine s’est effondrée à la suite de pluies torrentielles. « D’après les informations dont nous disposons, plus de trente mineurs sont coincés dans la mine qui s’est effondrée sur eux alors qu’ils travaillaient à l’intérieur », a déclaré mercredi 5 juin Abdullahi Baba Ara, responsable de l’agence nigériane des secours locale.

« Sept personnes ont été évacuées, grièvement blessées, tandis que les opérations de secours se poursuivent pour sauver les autres », a-t-il ajouté.

Dimanche soir, des dizaines de personnes employées par une société minière locale travaillaient dans une immense mine située dans le village de Galkogo, dans le district de Shiroro, au moment de l’effondrement, a fait savoir M. Ara. Selon lui, plusieurs métaux importants sont extraits dans la région, comme l’or, le tantale et le lithium.

Le nombre exact de mineurs piégés n’est pas connu pour le moment, et les secours n’ont pas pu se rendre dans la zone de l’effondrement en raison de l’insécurité qui règne dans le district de Shiroro. « Nous avions prévu d’aller dans la zone, mais les forces de sécurité nous ont demandé de ne pas le faire en raison de l’insécurité due à la présence de groupes armés », a expliqué Abdullahi Baba Ara.

L’orpaillage, l’une des seules ressources pour les habitants de cet Etat

Shiroro fait partie des nombreux districts de l’Etat du Niger terrorisés par des groupes armés, qui attaquent les villages isolés, pillent et incendient des maisons, kidnappent les habitants contre des rançons.

Pour diverses raisons de sécurité, le gouvernement de l’Etat du Niger a interdit l’exploitation des mines dans les districts de Shiroro, Munya et Rafi. Les autorités locales craignent particulièrement que les ressources minières ne soient accaparées par les groupes armés.

Mais dans cet Etat, où l’orpaillage est l’une des seules ressources pour les habitants, de nombreux sites miniers continuent de fonctionner, malgré les mises en garde et les interdictions.

Le Monde avec AFP

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