Les « insoumis » dénoncent des « irrégularités » locales dans les bureaux de vote
Plusieurs députés de La France insoumise (LFI) ont dénoncé dimanche, en plein scrutin des élections européennes, des « irrégularités » locales, sur le réseau social X. A l’image du coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard, qui a fait savoir que les bulletins de sa candidate, Manon Aubry, « n’étaient pas disposés sur les tables de vote » à Domont (Val-d’Oise).
« Il a fallu une intervention de notre part pour les mettre en place », a ajouté le député des Bouches-du-Rhône, qui lance un appel à ses sympathisants : « Soyez vigilants et alertez-nous de tous les dysfonctionnements ! » En Haute-Garonne, les députés « insoumis » Hadrien Clouet et François Piquemal ont également dénoncé des « irrégularités » et une « pagaille électorale », en particulier à Toulouse.
En début d’après-midi, la députée de l’Essonne Farida Amrani a elle aussi alerté sur le cas de « plus de cinquante personnes, radiées abusivement par le maire d’Evry-Courcouronnes » et qui « se trouv[aient] au tribunal d’instance, certaines depuis 10 heures, pour être réintégrées ». « Gardez les yeux ouverts. Accomplissez votre devoir civique dans la vigilance. Signalez tous dysfonctionnements ou irrégularités », a ainsi relayé dimanche sur X la présidente du groupe « insoumis » à l’Assemblée, Mathilde Panot.
Ce type de contestation en temps réel de l’organisation d’un scrutin national, extrêmement rare en France, fait suite au mot d’ordre diffusé depuis plusieurs jours par Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite que LFI « déclenche une commission d’enquête sur le déroulement des élections en France ».
Samedi encore, le leader « insoumis » a évoqué « des dizaines de remontées » au sujet de « professions de foi non distribuées », quand d’autres figuraient « en double ou en triple dans une même enveloppe », et a exhorté ses troupes à « continue[r] les signalements pour la future commission d’enquête ».