Après l’ancien ministre Joël Giraud, c’est le député MoDem des Hauts-de-Seine Jean-Louis Bourlanges, qui a annoncé, lundi 10 juin au Figaro, qu’il ne se présenterait pas aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet, après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron la veille.
« J’avais de longue date décidé qu’en cas de dissolution de l’Assemblée nationale je ne me représenterais pas », a expliqué au quotidien l’élu de 77 ans, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée et très respecté dans l’ensemble des groupes parlementaires. Le député justifie son choix en invoquant des raisons d’âge et de santé, précisant toutefois qu’il ne met pas un terme à sa vie politique.
Il a également dit trouver « assez étrange » la décision du chef de l’Etat. « Seul l’accord entre une droite et une gauche modérées, soit le type de coalition mise en place par Macron en 2017, est capable d’empêcher le triomphe du Rassemblement national. Mais ils refusent cet accord », a-t-il déploré, jugeant une victoire de la majorité sortante « très fragile ».
Plus tôt dans la journée de lundi, c’était le député Renaissance des Hautes-Alpes et ancien ministre, Joël Giraud, qui annonçait arrêter la politique en raison du risque de cohabitation avec l’extrême droite au gouvernement. « Ce monde n’est désormais plus le mien », a-t-il dit. M. Giraud avait rejoint la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017. Il a été rapporteur général du budget puis secrétaire d’Etat chargé de la ruralité entre 2020 et 2022 et ministre de la cohésion des territoires jusqu’en mai 2022 dans le gouvernement de Jean Castex. « J’estime avoir bien servi la France et les Hautes-Alpes pendant toute cette période, mais ce monde n’est désormais plus le mien », a-t-il ajouté.