douze cartes qui montrent l’évolution des principaux partis en France

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Avec 31,37 % des suffrages exprimés, le Rassemblement national (RN) s’impose en grand vainqueur de ce scrutin, et remporte trente sièges d’eurodéputés. La répartition géographique des voix en faveur de la liste de Jordan Bardella met en avant les terres de prédilection du parti : un large quart nord-est de la France, du Centre aux Hauts-de-France, englobant le Grand-Est. Le RN dépasse 50 % des suffrages exprimés dans le département de l’Aisne.

Dans le sud, une ligne de force électorale est marquée dans le couloir entre l’estuaire de la Gironde et le pourtour méditerranéen. En outre-mer, le RN est particulièrement plébiscité à Mayotte, où son score dépasse 50 % dans 14 des 17 communes du département.

Avec 8 points de plus que lors du dernier scrutin européen (23,34 % en 2019), sa progression est marquée sur l’ensemble du territoire, en particulier dans quelques départements du centre-est : Cantal, Haute-Loire, nord de la Lozère, nord de l’Isère, Ain ou encore Haute-Savoie. Seules les grandes et moyennes agglomérations résistent à cette forte progression.

En recul de 7,8 points en moyenne, le parti du président Macron recueille 14,6 % des suffrages exprimés et perd 10 sièges par rapport au scrutin de 2019. Il résiste un peu mieux dans les régions comme le grand ouest de la France ou l’Alsace. Contrairement à 2019, Renaissance n’a pas pu compter sur le recul de la droite conservatrice dont il avait capté une part des suffrages.

L’attelage Parti socialiste-Place publique (PS-PP) mené par Raphaël Glucksmann a largement doublé le nombre de ses députés européens entre 2019 et 2024, en passant de 6 à 13 sièges. La liste parvient à récolter davantage de voix dans les zones qui votent plus traditionnellement pour les sociaux-démocrates (la façade ouest et le grand sud-ouest de la France) et progresse dans les centres urbains.

Avec une hausse de 3,58 points par rapport aux européennes de 2019, La France insoumise progresse, passant de 6 à 9 sièges. La formation fondée par Jean-Luc Mélenchon gagne davantage de terrain dans les zones urbaines et en région parisienne. Le vote LFI progresse de plus de 30 points à Trappes, La Courneuve, Villetaneuse, Clichy-sous-bois, Bobigny ou encore Gennevilliers, et prend de l’ampleur dans de nombreuses autres grandes métropoles, comme Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg, Mulhouse, Saint-Etienne ou encore Toulouse.

En revanche, la grande diagonale de faible densité de population s’étendant du Pays basque à l’Alsace concentre la majorité des communes dans lesquelles le vote insoumis est en perte de vitesse depuis cinq ans.

En léger recul (– 1,2 point) par rapport aux européennes de 2019, Les Républicains (LR) restent les plus populaires dans leurs bastions traditionnels du Grand-Est (Alsace, Marne, Doubs), les Savoies ou la Vendée. La liste de François-Xavier Bellamy baisse en revanche dans la partie méridionale du massif central, en Haute-Loire et dans une moindre mesure dans le Cantal et le nord de la Lozère. Les Républicains conservent 6 sièges au Parlement européen sur 8 eurodéputés sortants.

Seule formation de gauche en net recul, la liste écologiste menée par Marie Toussaint passe de 13,5 % en 2019 à 5,5 % en 2024 et ne conserve que cinq députés écologistes à Strasbourg, contre douze en 2019. La formation recule sur tout le territoire national, y compris dans les villes. La liste EELV semble avoir été victime d’un phénomène de « vote utile » plus favorable à liste de M. Glucksmann et aux Insoumis.

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