Un homme, blessé le 29 mai par un gendarme au nord de Nouméa, a succombé à ses blessures, portant à neuf le nombre de personnes décédées depuis le début des troubles en Nouvelle-Calédonie, a appris l’Agence France-Presse (AFP) mardi 11 juin de sources proches du dossier et du haut-commissariat de la République.
L’homme, qui avait ouvert le feu sur les forces de l’ordre, avait été blessé par balles par le GIGN, unité d’élite de la gendarmerie, dans la soirée du 29 mai à Dumbéa, et avait été hospitalisé avec un « pronostic vital engagé ».
Ce nouveau décès alourdit le bilan à neuf morts, dont deux gendarmes, depuis le début des émeutes le 13 mai et le vote à l’Assemblée nationale de l’élargissement du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, accusé par les indépendantistes de marginaliser la population kanak.
Samedi dernier, le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie a annoncé que le couvre-feu imposé de 18 heures à 6 heures était prolongé jusqu’au lundi 17 juin. Les mesures d’interdiction de rassemblement, de commercialisation d’alcool, de vente et de transport d’armes sont reconduites jusqu’à la même date.
Un communiqué du haut-commissariat précisait alors que « 212 policiers et gendarmes ont été blessés » et « 1 044 interpellations ont eu lieu » depuis le début des troubles.